Ses critiques Théâtre classique: Dreyfus -Un appel au bien-vivre ensemble à la portée universelle 10/10 Une pièce dans la pièce exhortant à la tolérance et au bien-vivre ensemble à la portée universelle à voir absolument en ces temps troublés. Le cadre intimiste renforce encore le rapprochement avec ces protagonistes écorchés par la vie, attachants et même drôles par moments. Il est impératif de réserver bien en avance et d'arriver à l'heure pour la représentation. # écrit le 29 Février
| -« On ne peut être juste si l’on est humain. » Vauvenargues 10/10 Cette idée taraude Michel Vinaver, né en 1927, comme Pauline Dubuisson, à qui il consacre son "Portrait d'une femme". Pauline Dubuisson tue son amant, étudiant en médecine comme elle, en 1951 et à l'issue d'un procès houleux, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité en 1953. Jacques Vergès assiste d'ailleurs à ce procès qui lui donnera sa vocation. Libérée en 1959 pour bonne conduite, Pauline Dubuisson se suicidera en 1963. "Portrait d'une femme" relate le procès de Pauline Dubuisson, renommée Sophie Auzanneau dans la pièce. Le texte de Vinaver sort plus de 30 ans après le procès (en 1984) et ne sera jouée qu'en 1995 à Londres puis seulement montée en France en 2010, comme si les passions autour de cette affaire avaient eu besoin d'être complètement retombées. La pièce, mise en scène de manière sobre et efficace par Matthieu Marie, est portée par une troupe de jeunes acteurs issus du Studio de formation théâtrale de Vitry-sur-Seine. Tout au long de la pièce, le public est pris à parti, mis en position de jurés. Est-on face à un crime de droit commun ou à un crime passionnel ? Avant 1975, le caractère passionnel pouvait constituer une circonstance atténuante... pour les hommes ! Les acteurs servent à merveille ce texte exigeant et rythmé brossant le portrait en kaléidoscope de la meurtrière, avec moult flashbacks, rendant le contraste entre la mécanique implacable et glaciale de l'appareil judiciaire et les scènes de la vie quotidienne encore plus saisissant. Et malgré la gravité du sujet, les affres de l'amour pouvant conduire au crime, on sourit aussi beaucoup, face à ce réquisitoire empreint d'ironie. La dernière représentation a eu lieu le 18 février au théâtre de l'Epée de Bois, dans le charmant complexe de la Cartoucherie au coeur du bois de Vincennes, et j'espère que d'autres spectateurs pourront avoir bientôt la chance d'être interpelés et émus à leur tour par cette pièce, comme je l'ai été. # écrit le 19 Février , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
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