gmoulin

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Seul(e) en Scène: Touit-Touit Club

-Texte sublime & acteur hors-normes....
10/10

Je me suis retrouvé là complètement par hasard sur les conseils d'un ami qui est un fervent célinien. Je ne connais pas bien Céline sinon au travers du travail de Fabrice Luchini. Mais ici, Céline est théâtralisé. L'acteur (exceptionnel) interprète le texte comme une pièce de théâtre en spacialisant le texte: c'est totalement inédit et c'est comme ça qu'il faut traiter Céline au théâtre, assurément. Le spectacle commence par un long silence sous la pluie et puis Adrien Meunier construit lentement l'atmosphère de la pièce en faisant magistralement parvenir la moindre subtilité de l'auteur... Le public est hypnotisé pendant 1h30 et ballotté d'un restaurant qui explose à une boite de nuit orgiaque pour finir à nouveau dans la rue et sous la pluie... Voici le meilleur spectacle du moment, un véritable OVNI imaginé par un duo d'artistes méconnus: Anthony RIVOIRE & Adrien MEUNIER qui ont d'ailleurs créé une école de théâtre dans cette même salle, pour essaimer... A ne surtout pas rater, plaisir de l'esprit et des sens et langage fleuri désopilant de bout en bout....
# écrit le 27/01/16


Comédie: La Cuisine

-"La Cuisine" ou le sens de la vie
10/10

La Troupe de Sept nous entraîne dans un univers désormais familier, celui d'une cuisine. Les émissions télévisées actuelles se sont largement intéressées à la question sans jamais toucher du doigt ce que l'auteur met en avant dans sa pièce : la cuisine comme l'endroit où l'on vient travailler et comme métaphore de notre monde industriel où chacun a une place et où pour ne pas mourir et pour vivre, pour se nourrir donc, on répète jour après jour les mêmes gestes. Arnold Wesker présente des personnages du monde entier : un cuisinier allemand qui participe à un échange (Emmanuel Pertuiset, très bon dans le rôle de Peter) une serveuse indienne (Claire Baudon qui trouve ses aises dans le personnage de Raja et celui de Leila) et un cuisinier arabe (Michel, le toujours juste Justin Ledoux). Il y a bien un espagnol en plus : Alfredo (très bien joué par Edy Stofer), une arpète arabe : Fatima (très justement interprétée par Carole Marzo) et Paul, un juif et autre chef pâtissier (interprété brillamment par Alexandre Manasterski). Quelques français sont là : Josy la cuisinière bilingue français-allemand (portée avec panache par Catherine Denis), Berta la commis (brillamment interprétée par Sophie Plumel), Raymond le chef pâtissier de même que le chef de la cuisine (très réalistes dans la bouche de Christophe Bouruet), Monique, une commis dont rêve le chef Peter (très bien jouée par Christine Brantes) et enfin Françoise et Marengo (une serveuse et le grand patron de cette cuisine) interprétés par Anthony Rivoire : l'excellent maître d'oeuvre de cette comédie en forme de proverbe. Le spectateur assiste interdit aux premières répliques en essayant de comprendre ou va la pièce. Après quelques instants, on s'aperçoit que ces échanges entre les différents membres de la cuisine ne servent qu'à illustrer un propos d'une autre envergure : à alimenter la métaphore du monde moderne que peint l'auteur à partir de cet échantillon qu'est une cuisine. Toutes les classes sociales sont représentées, du clochard au grand patron et on comprend que chacun est enchaîné malgré lui dans cet univers. On se bagarre, on s'insulte mais on espère aussi, on aime un peu et on rêve surtout. Le cuisinier allemand Peter profite de la pause pour faire rêver chacun et c'est un moment d'une grâce particulière. Certains évoquent une passion, d'autre rêvent d'argent et Leila, elle, ne rêve que de dormir. Monde contemporain qui broie même les rêves et qui pousse certain à ne rêver que de sommeil... Il n'y a que Paul qui rêve d'amitié et qui explique pourquoi dans un long monologue extrêmement juste interprété par Alexandre Manasterski. Le travail est pénible, il réclame des cadences insupportables et les coeurs volent en éclat et les femmes enceintes font des fausses couches et la pièce s'arrête brusquement lorsque Peter n'en peut plus au beau milieu d'un nouveau " jus " plus insupportable que les autres et alors Marengo, les grand chef a cette phrase impérative : " C'est toi qui a arrêté mon univers ? Est-ce que tu as eu la permission de Dieu ? "... A découvrir en exclusivité encore pour trois dates au mois de juillet et à ne pas pas manquer, c'est certain ! Gilbert Moulin
# écrit le 25/05/15 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Comédie: Les Femmes savantes

-Un Molière rare comme une éclipse de lune...
10/10

Henriette, interprétée par Elodie Sigaux, dodeline et ondule au gré de la musique de ses écouteurs et, soudain, Molière nous semble bien contemporain. Cette Henriette, réticente à la mode des femmes de sa famille -de se gargariser de mots et de philosophie, tient à son Clitandre éperdument. Seulement, Armande, sa soeur, interprétée par Claire Baudon, rivalise de jalousie et d'intrigues pour recevoir à nouveau les faveurs du jeune homme, qui, fatigué par cette relation spirituelle souhaite trouver le bonheur dans les bras de la concrète et terrienne Henriette. En effet, Clitandre, campé par Alexandre Manaterski fait jaillir un prétendant qui se tient à ce qu'il décide et nous fait regretter ce bel âge où tomber amoureux a un sens et un certain panache. Le père des deux soeurs, Ariste, est un bon pépère quotidiennement d'accord avec tout le monde mais qui se pique quand-même d'avoir un rôle dans les destinées de sa maison. De plus, il en pince pour la bonne de maison, la très colorée Martine, brillamment interprétée par Blandine Roux qui peint également un beau Vadius au troisième acte. Ariste est interprété par un Christophe Bouruet qui trouve là un rôle de son étoffe et à la hauteur de sa drôlerie. Sa femme, Philaminte, endossée par la toujours aussi tonique et juste Marie-Hélène Banguio, fait zigomatiser un auditoire décidemment de plus en plus intrigué par ce Molière qui semble avoir été écrit la veille. Bélise, la soeur d'Ariste est jouée par Christine Brante et Sophie Plumel. Les deux femmes se partagent le texte et les rires du public pour leur obstination à paraître savante en toute chose. Enfin, Emmanuel Pertuiset en frère d'Ariste puis notaire et Laurent Pina en Trissotin tordent le public de rire avec leurs outrances respectives. Bref, les femmes savantes, dans une mise en scène bicéphale à la Rivoire & Meunier est un spectacle qu'il faut s'empresser d'aller applaudir tant cette Troupe du Sept fait un heureux mariage avec le texte de Molière. Gilbert Moulin
# écrit le 05/04/13


Comédie: Vélo Bobo

-Vélo Biobio !
7/10

Vélo Bobo aurait pu être un long brunch tranquille sans la présence testotéronée de Tony, brillamment interprété par Franz Debrébant... Le rugbyman aux muscles saillants et à la dégaine de sportif vulgaire déboule comme un chien dans un jeu de quille dans le paisible et bio loft de Marie-Laure, la grande manitou de la bobo attitude, interprétée par la tonique Mylène Larchevêque. Tony rend ivre de pulsions sexuelles l'extraordinaire Guillaume Compiano qui campe un Bertrand qui réjouit tout le monde. Francesca, la belle directrice de compagnie aérienne, brillamment campée par l'étonnante et vive Caroline Combes n'est pas en reste et humecte aussi le fond de sa culotte à la vue du beau Tony. Dans le fond, il n'y a que Bruno qui garde la tête froide même s'il ne jure que par les tarots et Didier Morvan qui l'incarne est tout simplement parfait dans cet empêcheur de tourner en rond... Tony joue des muscles et du manche pour arriver à ses fins: expert es croquerie il manigance une arnaque sur mesure pour ces quatres bobos réchauffés par le climat du loft... Même Popol, le fidèle et mystérieux ami de Tony interprété par le surprenant Adrien Meunier pâtit de l'audace de son ami...
# écrit le 07/05/10


Comédie: Le Sexe Faible

-La divine compagnie
9/10

Quelle n'est pas notre surprise de voir jaillir tant de talent du premier spectacle de la Troupe du Sept, créée il y a à peine un trimestre et mise en scène par l'intrépide Anthony Rivoire. Le choix du répertoire est audacieux et original car Bourdet n'est, pour ainsi dire, jamais joué –alors qu'il y a une saveur désuète et charmante dans ses textes. La dizaine d'acteurs est emmenée par Marie Hélène Banguio qui est d'une justesse à toute épreuve et nous fait rire aux éclats sans jamais se laisser aller à être complaisante avec le public. Marie Hélène Banguio interprète la mère de deux énergumènes étonnants joués par Emmanuel Pertuiset et Frédéric Santangelo. Les deux frères ont été formé par leur mère au " gigolisme ", mais la complexité de cette existence -qui les rend sujets aux caprices d'une galerie de riches femmes américaines, russes ou argentines, fait qu'ils en souhaiteraient presque, à un moment, avoir bêtement une situation et plus de liberté... Les femmes sont nombreuses et Urania Pontes est tout simplement outstanding en américan girl pimpante des années vingt. Par delà son charme autoritaire, elle plante là un personnage séduisant, drôle et impeccable. Il y a aussi la vieille comtesse que dessine avec talent Noémie Leclaire grâce à une voix chaude et sans faille et une assurance de fer. Dans ce défilé féminin, que dire alors de Justine Apesteguy, irréprochable en femme de caractère du continent sud américain ; elle nous rappelle certaines actrices chères à un certain Pedro Almodovar... Sophie Plumel est également très juste dans le rôle de l'américaine qui conseille, commente et pimente la situation. Reste trois actrices qui ont moins de répliques mais pas moins de talent : Olivia Bourdy, Alexandra Massaux et Christelle Laffond qui jouent les soeurs des deux flandrins " ygolos ", comme dit Emmanuel Pertuiset quand il campe l'hilarant Carlos. Le fil rouge de ce florilège de tableaux si réussis et dont les costumes magnifiques enchantent le regard réside en Mariano Gilardon, le maître d'hôtel Antoine qui semble tirer les ficelles de toute cette machinerie diablement drôle. Alors, bravo à Anthony Rivoire d'avoir eu l'audace de créer ce texte avec des acteurs qui gagnent tous à être connus.
# écrit le 01/02/10




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