Théâtre musical: Les 2G, artistes de music-hall

-Georges et Gaétan, un mariage "G" très réussi
Rien de tel de faire ce pour quoi on est fait: c'est le cas de Denis d'Arcangelo qui mène à merveille ce "revival" du cabaret d'antan. Mon avis n'est pas objectif car j'adore cet artiste, mais, dans ce spectacle, je le trouve d'une justesse musicale, théâtrale et comique absolue. Georges et Gaétan, les deux protagonistes, l'avouent eux-mêmes, ils peinent à "élargir" leur public. Effectivement, l'univers est très marqué. Personnellement, je trouve ça épatant, mais cela doit en dérouter plus d'un... C'est un bonheur de retrouver l'excellent Patrick Laviosa au piano (je ne l'avais pas ré-entendu depuis "Panique à bord", quel souvenir !!!) ainsi que le Zèbre, le poétique et fidèle accompagnateur de Madame Raymonde, à l'accordéon mais pas seulement... Dans un univers artistique aussi luxueux, Jean-Luc Revol n'a qu'à bien se tenir.
# écrit le 18/04/13 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Comédie: La nuit des dupes

-La maturité, une vertue, Cardinal !
Michel Heim, on le sait, a un vrai talent pour le pastiche théâtral historique et il l'a déjà largement prouvé. Avec la "Nuit des dupes", il nous offre une véritable "cherry on the cake", fruit de sa maturité dramaturgique décalée. Avec ce petit bijou, incontestablement, il franchit un cap, le cap "ferrets" peut-être. La langue est belle, accessible est vigoureuse, la métrique est ferme et parfaite, le jeux de mots, aussi navrants que brillants, côtoient sans sourciller les plus hautes assertions royales ! Un vrai bonheur. Enfin, la distribution est, comme à son habitude excellente, avec un sens de la versification et une aisance dans le jeu hors pair. Une mention spéciale pour la Marie de Médicis de Renato Nasi, plus varie de nature. Chapeau ! A quand le prochain rendez-vous ?
# écrit le 30/03/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Musique classique: Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise

-Ce Marris Jansons est un génie
Si parfois, en sortant de certains concerts, on peut se demander s’il existe encore des chefs d’orchestre dignes de ce titre, on n’en peut plus douter après ce concert au Théâtre des Champs-Élysées. De la première à la dernière note, le concert de Jansons m’a plongé dans un état de grâce absolue, le genre de truc qui te réconcilie subitement avec la vie, où tu te dis : voilà exactement ce qu’il me faut pour être heureux. Ce Marris Jansons est un génie. La symphonie de Haydn était digne de Dorati (qui pour moi est la référence absolue en la matière) : souplesse, légèreté, volutes, rondeurs des sons, l’art baroque dans toute sa magnificence. La 7e de Bruckner était une longue et lente méditation entrecoupée de cris de détresse absolue (cf. Edvard Munch « le Cri », 1893), même dans le scherzo, les accords dissonants, grinçants laissent un goût amer de danse des morts. Musique orgasmique. C’est bien cela, une succession de paroxysmes de douleur, de tensions et de détentes, jamais vraiment apaisée. Donner l’illusion de la même légèreté dans Bruckner que dans Haydn, quelle prouesse ! De l’extase à l’état pur, un mélange de souffrance et de béatitude réunies. Pourtant, cette septième de Bruckner nécessite un mastodonte orchestral. Entre autres, 5 cors, 4 tubas wagnériens, 1 tuba, 1 tuba basse, 5 ou 6 trompettes, 2 trombones, etc. Cet impressionnant effectif de cuivres peut-il être au maximum de sa puissance ? Mariss Jansons réussit l’exploit de nous laisser entendre malgré tout les traits des cordes dune magistrale vélocité. Que dire des crescendi si bien maîtrisés, venus des profondeurs, des climax insoutenables, laissant la place subitement à la plus bucolique des mélodies ? Pourrait-on soutenir plus souvent de telles émotions, je ne suis pas certain. Mais, quand elles se présentent, il faut les vivre. Pourquoi y avait-il autant de fauteuils vides au Théâtre des Champs-Élysées ? Par contre, quelle « qualité » de public : pas un bruit pas un toussotement, rien. Une osmose totale entre le chef, les musiciens et la salle. Ce n’est pas tous les jours qu’un tel miracle se produit. Mariss Jansons reviendra le 9 mars avec la première de Mahler, « Titan ».
# écrit le 02/10/07 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Théâtre de boulevard: la valse des pingouins

-Très "Frou-Frou", les pingouins !
Il semble que l'auteur, Patrick Haudecoeur, se repose sur l'énorme succès qu'a été son précédent spectacle: "Frou Frou les Bains". Décor, troupe et argument sont quasiment identiques, les ficelles humoristiques sont, elles, strictement les mêmes ! Et, malheureusement, c'est moins bon sur le plan musical... ! Dommage !
# écrit le 25/01/07 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com