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Théâtre contemporain: Frankenstein

-A découvrir !!!
Peut-être comme vous, je croyais connaître le mythe de Frankenstein... Et après avoir vu la pièce, je me suis rué vers le livre qui, je l'avoue, m'a scotché par sa richesse (écrit en 1818 par une Mary Shelley âgée de 21 ans !). Ce qui me vaut de reconnaître le mérite de l'adaptation/mise en scène par Fidel Pastor Sanz, pour tailler dans le texte sans perdre le fil d'une narration complexe. L'ajout de Mary Shelley comme personnage de son propre texte permet à l'interprétation d'Anne Langlois de dynamiser les enchaînements. J'ai aussi apprécié la qualité des comédiens, la texture vocale du monstre (ma femme a pensé à Joey Starr pour le mélange de tendresse et de dureté), la gaité et le charme des deux jeunes actrices (contrebalançant la dimension gothique, donc sombre de l'oeuvre, comme le fait aussi le jeu " à la Sganarelle " d'Antonin Holub). Sans oublier la beauté des costumes, des chansons et des musiques. Bref, l'occasion d'être surpris par un vrai-faux classique, de passer un très bon moment, tout en nous questionnant sur la vision de l'humain des jeunes gens à l'entrée du XIXème siècle, ceux qui ont façonné ce " nouveau monde " qui nous semble aller de soi.
# écrit le 09/11/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Théâtre contemporain: Le Chaperon rouge de la rue Pigalle

-Une jolie polyphonie, émouvante, gaie et rythmée
Une jolie polyphonie, émouvante, gaie et rythmée, pour témoigner de la vie simple d'une discrète héroïne de quartier. Pas si loin d'Annie Ernaux. J'ai beaucoup apprécié.
# écrit le 01/11/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Théâtre contemporain: Ticket

-test
pour voir si on peut modifier une critique après coup
# écrit le 03/05/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Théâtre contemporain: Ubu Roi

-Ubu, à découvrir !
Je ne connaissais pas Ubu avant de le voir au TNO. Je lis ici 17 critiques positives et une négative. Qui m'a paru intéressante, je m'appuie donc sur elle. Le premier point est la durée: 1h20 (peut-être moins, mais je n'ai pas de chrono), à comparer avec les 2 heures de la Comédie Française en 2009 ou 1h40 par Averty en 1965. Il y a donc des coupes, ce qui sera diversement apprécié : les initiés ou les intransigeants n'aimeront pas, ceux qui redoutent les longueurs ou le manque de temps auront l'avis inverse. Ma propre intransigeance aimerait plutôt (et cette remarque est valable pour beaucoup de pièces que j'ai vues dans différents théâtres !) que cela soit signalé, par un " d'après Alfred Jarry " (ce qui est le cas ici car il y a aussi des ajouts), ou par " version abrégée ". L'autre reproche est le côté minimaliste : costumes, décors, éclairages. Je confirme : le TNO n'est pas le Français (euphémisme ?), et ce qu'on ne perd en gros moyens (litote ?) est compensé par la proximité avec les acteurs et leur jeu. On est plus près des " racines " du théâtre quand il allait de village en village (je pense au Septième Sceau de Bergman) avant d'être accaparé et institutionnalisé par les souverains. Mise en abyme : une version non institutionnelle d'une pièce qui met en scène un précurseur des Boris Johnson d'aujourd'hui - ceux qui ne respectent rien. En conclusion, qui veut voir une version " parfaite " d'Ubu se tournera vers le superbe show TV de JC Averty. Mais vous avez la vie entière pour ça - sauf à croiser trop tôt les janissaires d'Ubu. Pour une version vivante, avec des acteurs - que je félicite au passage - au jeu en prise directe avec la complexité de cette pièce (qui sont les gentils et les méchants ?), il ne vous reste plus beaucoup de temps pour foncer au TNO. Et d'y ressentir ce sentiment si précieux d'être DANS la pièce.
# écrit le 03/05/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Lecture / Poésie / Contes: Bel-Ami, roman de Maupassant

-L’homme qui aimait – se jouer – des femmes
Plus théâtrale qu'une simple lecture, mais intimiste et perfidement drôle comme les passes d'armes et de coeur qui jalonnent le roman de Maupassant, cette rencontre avec deux comédiens m'a donné l'occasion d'un voyage hors du temps, à travers l'itinéraire (amoureux) d'un enfant gâté par Vénus, histoire universelle des jeux de l'ambition et la séduction. D'un rôle à l'autre, Anne Langlois joue avec espièglerie l'éternelle amoureuse, de la femme de tête libérée à l'accablement des trahisons. Olivier Bruaux incarne crânement Georges Duroy, nous faisant jouir par procuration du plaisir d'être un " beau salaud " rien que pour un soir. Si vous ne connaissez pas Bel-Ami de Maupassant, cette – superbe - sélection des pages les plus épicées (qui met délibérément de côté la trajectoire " journalistique " et mondaine de Duroy) est une belle occasion de découvrir cette oeuvre incroyablement lucide, alternativement cynique et quasi féministe. Si vous êtes déjà comme moi amoureux du roman, et que l'envie de retrouvailles, sous une forme nouvelle, par des acteurs aussi manifestement amoureux que vous de cette oeuvre, vous effleure... N'hésitez pas à succomber à la tentation, vous ne le regretterez pas.
# écrit le 10/12/18 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com