Le Barbe-Bleue de Didier Bétourné est une histoire à tiroirs ! Une histoire qui raconte plein d'histoires où s'entremêlent délicieusement le plaisir et la peur... Encore ! Encore ! On s'en émerveille car c'est chaque fois un monde tissé, trame et chaine, de souvenirs enfantins, bourré d'allusions (tables de multiplication, comptines, vers connus pour toujours par coeur...), truffé d'humour, de loufoqueries, de coquineries, d'inventivités dans lequel se débattent à qui mieux mieux Gwenaëlle Jeulin et Fabrice Delorme : deux comédiens généreux et charmants. Commedia dell'arte à la française... Entrez ! Entrez dans la farandole menée par un prestidigitateur que rien n'arrête. # écrit le 17/04/11 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
-Du côté de chez Nosfératu Un moment de grâce claire obscure que ce spectacle ! Merci à Didier Bétourné. Merci aux deux comédiens. Merci au Piano (Sophie Lamour). Merci à la Voix (Sophie Latour)... En passant du cinéma au théâtre la gageure est grande de si bien rappeler Murnau qu'on l'enfouit dans l'oubli comme pour en faire l'inconscient de l'oeuvre nouvelle... Référence respectée d'une créativité bétournienne assumée. Parfaitement réussi le miracle d'un déplacement du cinéma en contrastes hugoliens noirs et blancs (avec cependant l'échelle de leurs nuances délicates gris souris), au théâtre en oppositions tout aussi violentes mais où se glisse entre le Noir de la nuit, la moirure corbeau des costumes et le brouillard des âmes, le Blanc émouvant des épaules nues de Lucie un en plus : le Rouge. Le feu magnifiquement passionnel de l'amour-amort : l'incarnat éclatant des lèvres désirantes et désirées de la jeune femme, la braise incandescente des regards échangés ! Et délicieuse coquinerie de l'humour un peu fou : la pourpre hautement symbolique du petit bitos de la pianiste posé sur sa blondeur pour retenir les excès échevelés de la vie triomphante... # écrit le 11/10/10