Théâtre contemporain: L'intrus

-Tourbillons avant le grand départ
C'est "oui", allez-y ! Alternance de rires et de petite larme. La mise en scène me parait bien restituer : les envies et les craintes des personnes qui entament des bilans de leur existence, les tours de passe-passe de notre imagination lorsque nous rêvons (éveillés ou pas)à notre devenir. Oui, tous les comédiens jouent ces échanges d'identité qui ont un réel sens. Complice, j'ai accepté ces manipulations. Ma récompense : mieux comprendre le désarroi et les espoirs que l'on peut (certainement) ressentir lorsque la fin s'annonce + ouvrir le champ des possibles dans nos vies. Cet aboutissement de vie se présente sous l'allure ambigüe de la douceur et du piège et de l'inexorable, qui prend le nom de Méphisto. Hypothèse personnelle : l'effroi conduit à définir précipitamment ("à la diable") l'inconnu, l'intrus, le départ précipité. Les fantasmes incontrôlés d'Henri s'invitent et bousculent le rythme de la pièce. Pourquoi pas ? Comment rêvez-vous, imaginez-vous ? La mort a sa propre définition de la politesse, du "politiquement correct". Moment vraiment revigorant en fin de compte. J'aime beaucoup ce spectacle généreux. Un grand merci à l'auteur, le metteur en scène, tous les comédiens (même si un applaudissement plus appuyé pour Nicolas Vaude et Claude Rich).
# écrit le 25/09/11