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Théâtre contemporain: Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde

-la grâce...
Magnifique pièce, pleine de poésie, de sensibilité, de rythme et de surprises...les comédiens sont fabuleux comme la mise en scène, qui mélange les genres avec bonheur... On est dans un biopic sans y être vraiment (chut...) dans un drame où l'ont rit souvent, une histoire intime où l'ont danse, chante, crie...Et surtout on s'évade, loin, très loin de l'histoire elle même, dans nos rêves et nos espoirs enfouis, une pièce qui touche au coeur...
# écrit le 20/10/19

Théâtre contemporain: Le sourire au pied de l'échelle

-Prenant...
Magnifique seul en scène, d'un texte peu connu de Henri Miller. Décor minimaliste à base de cubes qui dessinent les éléments d'une piste de cirque, une table de maquillage, une roulotte ou un tronc d'arbre. Lumières tour à tour à tour, réalistes, symboliques ou métaphysiques, tout est fait pour accompagner le cheminement intérieur de cet "Auguste", clown star, fatigué de l'être et qui cherche à récupérer son moi, sans pour autant pouvoir lâcher l'ascendant que son talent lui donnait sur le public...Adaptation réussie d'un texte auquel on aurait pas immédiatement pensé pour la scène, mise en scène et en espace, intelligentes et épurées, direction d'acteur qui laisse la part belle à la sensibilité, à l'émotion et aux multiples talents de Denis Lavant... Il fait tout: bouge, danse, crie, pleure, rit, entre deux airs à la trompette ou au concertina (mini accordéons des clowns), on s'attendrait presque à ce qu'il nous crache du feu comme au bon temps des "amants du Pont Neuf" de Carax... En pleine forme et renouvelé, comme si Bénédicte Necaille la metteuse en scène était parvenue à tirer de lui une part féminine jusque là souvent cachée... Un spectacle qui demande un effort certes, mais qui ne laisse pas indemne, et dont on a l'impression, c'est de plus en plus rare, de sortir plus intelligent. Un conseil: courez -y!
# écrit le 01/02/19

Théâtre contemporain: Baby

-magnifique et courageux
Magnifiques Camille Japy et Isabelle Carré, très bons Bruno Solo, Vincent Deniard et Cyril Couton...La mise en scène est classique mais quelle direction d'acteurs d'Hélène Vincent, tout est juste... L'humour comme la cruauté, la grandeur ou le sordide... Et puis surtout quel courage de Camille Japy et du théâtre de l'Atelier de présenter une telle pièce sans concession aujourd'hui où le théâtre privé est rassembleur, adepte du tiède, voire du mièvre, du stand-up ou du présentateur de télé reconverti en comédien, sans danger, sans enjeu, sans véritable risque éditorial. Là on sent les spectateurs pris, dérangés, honteux et heureux de l'être au vu des applaudissements nourris de la fin et des bravos criés... Oui le spectateur peut aussi venir au théâtre pour être dérangé, ballotté, ému, tiraillé, mis face à ses contradictions...La pièce est sans concession ça ne veut pas dire qu'elle est manichéenne bien au contraire, elle est fine sensible, mesurée, c'est l'époque qu'elle décrit qui est cruelle. Et comme toujours, comme souvent quand il s'git d'enfant, ce sont les femmes qui sont les plus fortes et les plus généreuses... Foncez-y vraiment... On en sort grandi
# écrit le 15/03/18

Théâtre contemporain: Michel-Ange et les fesses de Dieu

-entreprise monumentale
Que d'heures de recherche, de travail, de mise en scène et de répétition il a dû falloir pour arriver à ce résultat là. Rien que pour ça, pour le risque d'un sujet aussi âpre et aussi spécifique que celui de Michel-Ange, l'entreprise mérite d'être remarquée... Mais au delà de l'histoire il s'agit bien d'hommes et de trois personnalités, trois archétypes qui nous emmènent loin dans leur rêve de grandeur pour l'un, de beauté pour le second et de réussite pour le troisième. On est constamment entre l'humain et le divin et le divin , ô divine surprise, n'est pas forcément où on l'attendait. Le divin, la beauté, la transcendance, elle serait plutôt à rechercher du côté de Michei-Ange qui sans concession veut rendre hommage à son Dieu, à sa façon, sans compromis ou compromission tandis que le pape Jules II est père, guerrier, boit, se bat, éructe, doute même.... Et dans le rôle du citoyen lambda que nous sommes tous pour la majorité d'entre nous, le rôle de l'assistant qui accompagne son patron dans une aventure démesurée, de presque une vie et le suit par amour de l'art et par amour tout court, tellement il en bave. C'est Sancho Panca, avec Michel-Ange dans le rôle de Don Quichotte chargeant les moulins. Les comédiens, sont tous remarquables, avec une mention toute particulière pour Jean-Paul Comart, d'une finesse, d'une drôlerie, d'une émotion, jamais prises en défaut, dans le rôle de ce nain pris dans une bataille de titans. Quel acteur! Deux petits bémols , le texte est un peu long et malgré le grand talent des comédiens, parfois on décroche, la pièce pourrait gagner a être réduite d'un petit quart d'heure. Par ailleurs, à l'heure des projections et de la vidéo, on regrette un peu de ne jamais voir le plafond de la chapelle sixtine...Même si bien évidemment le texte nous le restitue admirablement dans sa composition. Mais allez-y, c'est talentueux, courageux, exigeant, drôle aussi souvent... C'est pas si fréquent aujourd'hui de se lancer dans des entreprises pareilles...c'est leur sixtine à eux
# écrit le 15/01/18

Théâtre contemporain: Richard III - Loyaulté me lie

-magnifique
Magnifique dispositif scénique, appropriation du texte par les comédiens, ambiance déjantée qui fait bien ressortir l'absurdité du personnage et de sa quête de pouvoir ....On est dans UBU, et dans CALIGULA, avec cette petite touche supplémentaire d'âme et d'humanité qui font les grands spectacles... Ne le ratez pas en tournée, c'est prodigieux même si un peu trop long
# écrit le 04/12/16

Théâtre contemporain: Edmond

-Pouet-Pouet
Désolé de faire tache dans ce long cortège de louanges mais j'ai trouvé ça navrant... De vacuité et de lourdeur réunis...Je m'apprêtais à voir une pièce sur les affres de la création théâtrale et je découvre un boulevard où tous les grands noms de l'époque sont réunis (Feydeau , Courtine, Sarah Bernard...) Il aurait manqué Mounet Sully pour que le tableau soit complet... Décor de café, façade du Français, appartement bourgeois, maison de passe, troquet parisien, il ne manque pas un bouton de guêtre et pourtant il manque l'essentiel: des idées et une âme... Ce n'est pas parce qu'on duplique habilement l'intrigue de Cyrano dans une pièce historique sur Rostand qu'on provoque l'émotion... Loin de là, c'est paresseux, kitsch, souvent mal joué ou surjoué... Seule la jeune première et Coquelin nous transportent un peu ailleurs... Loin de cette pièce formatée pour spectateurs fatigués... Pas de distance par rapport au sujet, pas de poésie, pas de réflexion.. Alors oui du rythme il y en a , les tableaux s'enchaînent, mais au service de quoi? On se demande...
# écrit le 04/12/16

Théâtre Musical: Aladin

-Du métier
Très beau spectacle qui a L avantage de ne pas betifier parce qu il s agit d un spectacle jeune public...le texte est spirituel , intelligent et renouvelle bien L histoire . Les comédiens sont très bons et la mise en Scene fluide et dynamique ...et , rare dans le spectacle privé , la scénographie est magnifique et reste dans les mémoires ...
# écrit le 25/04/16

Théâtre Musical: Aladin

-Millle et une nuits
Certaines critiques sont grotesques. Et certains oublient dans le néant culturel où ils évoluent que Aladin à la base n'est pas de Disney mais fait partie au même titre que Shéérazade ou Ali-Baba des contes des milles et une nuits... On n'est donc pas obligé de copier le long-métrage, même s'il a ses qualités... Au contraire ce spectacle mélange agréablement dynamisme du film et poésie du conte. Et chacun justement y trouve le sien, de compte, les enfants et les adultes, les miens un peu plus âgés il est vrai ont adoré le spectacle, entre combats, magie, humour et chorégraphie. Et sans iago le perroquet, le tigre ou le singe du film. Pour ça , allez à Las Vegas, à Broadway ou à Eurodisney voir la parade...
# écrit le 27/10/14

Théâtre contemporain: De quoi parlez-vous ?

-Bien mais...
La mise en scène est vive alerte, folle, au diapason de la fantaisie débridée de Tardieu et de son travail sur le langage. Parfois les comédiens sont au niveau et parfois non... Sentiment mitigé donc, mais c'était peut-être un mauvais soir... Ils ont du temps pour se rôder. La poésie est là, le rythme pas toujours et pour ce type de théâtre, il en faut sinon on tombe dans l'explication de texte.
# écrit le 14/09/14 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Conte: Le chat botté

-Ca décoiffe!
drôle, endiablé,rythmé, tendre, régressif même parfois, les enfants -pas trop grands tout de même, riront aux facéties des acteurs qui semblent tous montés sur ressorts. Les parents eux dégusteront une adaptation fidèle de la trame du Conte de Perrault assortie de trouvailles qui dynamisent l'action et déclenchent l'hilarité... Le Roi sourd comme un pot, le Maître du chat bien neuneu et la princesse affublée par la malédiction d'une méchante sorcière du syndrome de Gilles de la Tourette (elle jure comme une charretière...), le Chat qui cabotine à loisir conscient d'être le héros de la fête... Contrairement à lui,les acteurs mouillent le maillot sans jamais cabotiner, prennent les enfants à témoin, les entraînant avec eux dans une heure de ballade à tambour battant. Mon fils de 8 ans avait des étoiles dans les yeux. De plus, chose rare dans le spectacle jeune public, la scénographie est belle et intelligente, à base de projections en ombres chinoises sur des panneaux en triptyques ... La scène de l'ogre est juste magnifique... Allez-y, le niveau des comédiens est vraiment excellent, comme la mise en scène, inventive en diable. Très bon spectacle.
# écrit le 31/10/13