L'émotion s'est immiscée dans ma chair, quasi intrusive. Frissons, presque impudiques, trop intimes, même pour cette salle confidentielle. D'où provient cette sensation nouvelle pour moi au théâtre ? Du jeu des deux acteurs ? Bon, mais pas irréprochable. De la voix sensuelle du séducteur ? Du texte, justement tant aimé à l'adolescence ? De la troublante mise en scène, qu'il ne faut pas dévoiler ? De mes fantômes, qui viennent en surimpression monter les escaliers ou me donner un surnom de couple de toujours, déplacé en ce lendemain ? Je ne sais pas. Et c'est ça la magie ! Il y a des échos personnels. Il y a des similitudes... Au fur et à mesure du texte : une autre apparition. J'ai voulu la repousser, comme injustifiée, comme malsaine, alors que ce n'est pas dans mon tempérament. Mais quand même. Avec Sarah Biasini, j'entends dans la lettre de Zweig une autre histoire, un autre deuil. Bravo de pouvoir dépasser ça. Bravo à tous. J'ai passé un moment bouleversant. Pas dans les larmes. Simplement remuant. # écrit le 01/04/12 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com