-Vive les travers ! Et puis, cette salle est une curiosité ...
8/10
Je craignais de devoir gober une série de poncifs assénés en rafales. Sus à ma méfiance : c'est une approche sympathique, en finesse, des rapports familiaux. jamais exagérément appuyés, les qualités et travers sont présentés en pointillés sans insistance dérangeante et servis par de corrects comédiens qui ont su échapper aux stéréotypes vulgaires : une jolie mosaïque. la mise en scène est plutôt réussie, malgré un décor minimum et d'ailleurs assez laid : peu importe ! PS : Curieux théâtre en fond de cour qui fait penser aux films en noir et blanc des années 50, avec ses appliques à pampillous, genre déco. pour une robe de Micheline Dax, sa moquette trouée, son chauffage par air pulsé qui ronfle comme un bouledogue et ses fauteuils, genre catalogue Bruneau, avec dossiers inclinés à 45 degrés. Un conseil : n'oubliez pas de mettre votre gaine et venez avec une minerve, vous éviterez maux de reins et torticolis. # écrit le 25/12/04
-Hier soir, nous nous sommes offerts, à nouveau, ce magnifique moment
10/10
Un immense tapis, une table rectangulaire, trois chaises-fantôme, un rideau ocre, deux personnes partagent leur quotidien , par correspondances et télégrammes, en attente perpetuelle des nouvelles de l'autre, séparés qu'ils sont par le recueillement nécéssaire à l'écrivain et l'agitation liée à la carriére de comédienne : ils partagent, rient, pleurent, s'aiment à distance dans leurs imaginaires à un point tel que lorsque, parfois, ils se retrouvent, ici ou là, la relation devient ordinaire, suscite le ragot, manque de relief, est presque ratée, comme l'enfant qu'ils n'auront pas . la correspondance dévoilée est magnifiquement mélée au recit biographique de ces quelques années et servie par deux comédiens splendides dans leur simplicité et leur retenue . presque rien... l'essentiel. Dépéchez-vous ... bientôt, le rideau tombera définitivement ! # écrit le 23/12/04