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Théâtre dramatique: Le Cheval Evanoui

-Looking for Audrey
Pour les connaisseurs avertis et nostalgiques des chefs d'oeuvre de subtilité des années 50/60 en matière de comédie de moeurs, voici "Le cheval évanoui". Le travail fourni par l'équipe est très impressionnant. La mise en scène et le décor (un exploi à lui seul au Théâtre du Nord-Ouest qui est d'art et d'essai) et la qualité et l'adéquation entre la distribution et les rôles fournissent deux heures de pur bonheur au spectateur. Jeff Esperanza est la parfaite bille de clown sympathique un peu inquiétante quand le ton monte. Gerard Cheylus assume le petit rôle du majordome avec une telle présence qu'il se glisse jusqu'à la tête d'affiche. Nicole Gros, Claudia Taïna et Ludovic Coquin forment la plus crédible des familles aristocratiques anglaises. Yves Jouffroy est juste jusque dans ses quelques dérapages. Il restait à Alexandre Berdat à trouver Coralie, pierre angulaire sur laquelle repose la pièce et qui doit fournir en deux heures le bon mix d'Ariane, de Breakfast at Tiffany, de Vacances Romaines et de Voyages à deux. Il ne s'y trompe d'ailleurs pas en lui donnant, au second acte, la robe du soir rouge de Drôle de Frimousse, point d'orgue d'une série de toilettes qui tend doucement vers Givenchy. C'est Martha Mailfert qui relève le défi. Délicieuse brune (elle aussi) au visage mi-poupin, mi-adulte, elle mène, du haut de ses 20 ans et comme Audrey, le bal avec la même aisance, la même élégance et la même légèreté tout en feignant de n'être qu'elle même. Elle se démarque subtilement en remplaçant la froideur de la ballerine par une garde robe qui la rend trop innocente pour être naïve. En sortant de scène elle collecte soigneusement sa pile de demandes en mariage et nous promet que pour Noël nous aurons une nouvelle pièce avec elle...Je lui souhaite bonne chance et bon spectacle à vous.
# écrit le 29/05/09

Opéra, Opérette: Le Roi Carotte

-Nous changeons d'époque
Je n'ai pas respecté les contraintes imposées lors de la préréservation (fatigue, contexte personnel. D'ordinaire, en bon Lorrain, je suis efficace sur ce terrain), je ne devrais donc rien avoir à dire mais je suis contraint de notifier que l'accueil ressemblait tout de même sacrément à une arnaque de vacances. Le régisseur du théâtre Silvia-Monfort s'est manisfestement organisé pour les gens venant de BilletReduc: je ne sors pas pour être reçu de cette façon. Je suis resté, guidé par l'intuition que je n'étais pas au bout de mes surprises: je n'ai pas été déçu... La lecture d'Offenbach fleurtait avec le degré zéro de la Commedia dell'arte (subtilité totalement absente, chanteurs qui chantent faux dans un style parodique décevant avec une certaine fierté, un volume d'allusions critiques bas de gamme et faciles au pouvoir en place qui finit par agacer, etc...). Si l'ensemble passe auprès d'une salle dont j'ignore la composition exacte (invités?, public populaire éduqué par Madonna à payer le pris fort pour une prestation indigente? claqueurs?), les connaisseurs ne sont pas dupes: à peine la porte du bâtiment passé, le verdict tombe, sans appel: "Offenbach massacré!, entendu textuellement". D'autres, comprenant que le mal est plus profond, cherchent des explications (salle excentrée, conditions économiques, ?) et un guide de lecture pour s'adapter. Je pratique les salles Parisiennes depuis 10 ans à raison d'une centaine de spectacles par an: je n'avais jamais passé une telle soirée.
# écrit le 21/04/08 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com

Théâtre classique: Polyeucte

-A voir par plaisir
Une mise en scène et un jeu plein d'humilité mettent en valeur le texte et font de cette pièce un bon moment, loin d'excès d'exaltations qui la rendraient ridicule.
# écrit le 31/07/06 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com