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Seul(e) en Scène: Frank Henry dans Ni Fier, Ni Honteux

-Puissant et vrai !
Frank Henry ne triche pas. C'est sa force. Il a vécu sa vie au présent, instant après instant, au gré de ses pulsions d'abord et de son tempérament, puis avec de plus en plus de distance et de réflexion. Frank Henry n'est pas un acteur. Il est plus que ça. C'est un homme qui nous parle, qui nous raconte son histoire, à nous, spectateurs — peut-être voyeurs au début — et peu à peu conquis par sa sincérité, sa générosité. Dans l'écrin de velours de La Nouvelle Ève, il se dévoile avec pudeur et audace. Sa vie oscille entre le polar et le conte de fées, avec des rebondissements plus inattendus les uns que les autres. Nos repères sur le bien et le mal vacillent. Est-ce que ces gangsters sont des héros? Laissez vous raconter cette histoire, vous ne le regretterez pas, et je parie que vous vous souviendrez longtemps de cette soirée, de la rencontre intime, pudique et puissante avec ce Monsieur, et avec son histoire. Car c'est un Monsieur.
# écrit le 03 Février

Théâtre contemporain: Sallinger

-Déroutant !
Koltès est génial, les comédiens sont formidables, le décor immense et pour beaucoup inutile. Mais moi et Koltès avons une chose en commun: la langue française? Je suis loin, mais très loin, d'être intolérant et fermé, mais, cette langue, ce parler de Koltès m'a manqué, et moi-même, spectateur, je manquais les comédiens quand je lisais le texte sur les écrans des sur-titres! Bref, ce spectacle doit être formidable, vu à Buenos Aires.
# écrit le 15/11/12

Théâtre de boulevard: Le système Ribadier

-Feydeau-do!
Feydeau est un génie. Ses pièces sont follement folles. Ce spectacle ne l'est mallheureusement pas assez. Des passages à vides, quelques moments un peu délirants, mais tout cela va trop loin, ou pas assez. Les comédiens font leur boulot, on ne souffre pas vraiment comme spectateurs, mais on est rarement emporté par le tourbillon. La scénographie, pauvre, les éclairages peu compréhensibles font que le spectacle reste toujours en deça du seuil du vrai plaisir.
# écrit le 14/10/12