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Théâtre classique: Demain il fera jour

-déception
J'aime l'écriture de Montherlant et je venais découvrir cette pièce. Est-ce le texte qui ne m'est pas parvenu? Ou la mise en scène qui, trop superficielle, l'appauvrit, ne rend pas toute sa substance?... Pourtant, l'histoire est belle, forte. Et inattendue dans ces revirements. Mais sur le plateau, tout cela respire trop le "genre" à tel point que le "genre" fait écran à une vérité, une vie qui nous toucherait. C'était comme assiter à une chose trop "faite", où l'on ne soucie pas de l'émotion que doivent dégager les mots, où l'on ne fait pas cas de leur humanité. C'est très, trop, joué. Et pas véritablement vécu, porté. Mlle Drücker m'a semblé perdue dans les codes de jeu imposés, et cela lui donne une raideur dans la raideur qui fige tout, tue la chair. Michel Fau fait un numéro, comme de plus en plus souvent hélas et la fin est presque risible dans cette émotion (sciemment?) surjoué, montrée dans une sorte de second degré. C'est, je crois, d'une grande facilité et disons-le, d'une grande vacuité.. Le sentiment d'un peu de nécessité manque cruellement à ce travail.
# écrit le 25/06/13