Vraiment très mauvais ! Le ton est donné à la première minute, musique sur bande à l'orgue Bontempi, chansons interminables aux paroles inaudibles ou inintéressantes, "chorégraphies" de cour d'école, costumes affreux et chaussures ("échasses") à talons-aiguille sonores ridicules sur Monsieur, surjeu, aucun humour, aucune ambiance... Pas une chanson ne reste en tête après le spectacle (c'était pas une comédie musicale ??) Applaudissements polis sans aucun rappel, encore moins de "bis". On a peine pour les acteurs (y compris physiquement, une comédienne a failli se prendre sur la tête une agrafeuse tombée des cintres !) # écrit le 01/03/14
Trois étapes de la vie de Mathan dans trois pièces assez différentes dans le ton, la mise en scène, le texte. Christophe Botti s'intéressait à la place d'un gay dans la société, le couple, la parentalité, au temps où le PACS donnait quelque espoir aux homos que certains promettaient "au bucher". Depuis, le mariage et l'adoption pour tous l'ont incité à réécrire une bonne partie de l'histoire, très bien interprétée par des acteurs motivés, à l'enthousiasme communicatif, que le public de la première a ovationné de bon coeur. Beaucoup d'homos dans la salle, bien sûr, mais pas seulement pour deux jolis torses mis en valeur sur les belles affiches. Nous sommes loin de la "tapiolerie du Marais". Tout le monde s'y retrouve, jeune gay plein de doutes, bonne copine un peu amoureuse, hétéro pur et dur pas si dur que ça, musclor beau-gosse pervers, "ancien" ému par la jeunesse mais luttant désespérément pour sauver son couple, fiancé piégé par une fille prête à tout pour lui faire un enfant dans le dos... Très joli moment de théâtre qui mériterait une salle plus grande et des sièges plus confortables (surtout pour les courageux qui resteront assis cinq heures pour voir les trois à la suite les dimanches !) # écrit le 14/01/14
Sujet d'actualité après le mariage et l'adoption pour tous pour une pièce écrite il y a dix ans mais réactualisée à l'occasion de la trilogie de l'histoire de Mathan, ici à 28 ans, en couple gay, avec des rêves de mariage. La jeune femme prête à tout pour avoir un enfant est détestable à souhait (comme Glen Close adore l'être), et les "fiancés" passent par tous les stades de l'affrontement, chacun dans un jeu impeccable. Etonné par des rires inattendus dans la salle sur des répliques que je trouvais plutôt émouvantes, chacun y trouvera une partie de ses questionnements... # écrit le 14/01/14
Spectacle très complet pour ce deuxième volet de la trilogie (qu'on peut voir indépendemment). Trois personnages incarnant les étapes de la vie d'un gay. Le jeune joli minou qui se cherche, ébloui par le modèle d'un écrivain "ancien" qu'il admire, qu'il approche sans savoir identifier ses sentiments. L'écrivain émoustillé par ce jeune admirateur, mais en lutte contre l'érosion de son couple. Le beau gosse musclé, sûr de lui, manipulateur, dragueur, fier de sa liberté... De bons moments de rigolade jamais vulgaire, des remises en question émouvantes, un jeu très équilibré des trois acteurs vraiment excellents pour un bon moment de théâtre # écrit le 14/01/14
10 ans après la création avec Edouard Collin, voici la reprise de cette valse des sentiments de trois jeunes, de leurs doutes sur leur sexualité, du regard des autres... Tout le monde est passé par là ! Joli texte assez littéraire sans être déconnecté de la réalité, interprété parfaitement. Premier volet d'une trilogie (voir mon commentaire de "Un coeur, la trilogie") pouvant tout à fait être vu indépendemment. # écrit le 14/01/14
A lire les critiques dithyrambiques je m'attendais à un éblouissement, mais je suis très mitigé... L'entrée en scène de Robin des bois est simplement ridicule, on dirait une parodie de Jean-Paul Belmondo. Tout est sur bande son (trop fort, trop de basses, voix peu identifiables), aucun choriste ni musicien sur scène, quasiment aucun dialogue (ou alors deux phrases inaudibles ou risibles), aucune communication avec le public, aucune histoire, juste une succession de vidéos clips géants, certains éblouissants, c'est vrai, mais les enfants autour de moi n'étaient pas loin de s'endormir pendant 3/4 du spectacle. Les chorégraphies se limitent souvent à des acrobaties de hip-hop, la mise en scène est parfois très statique (au plus fort d'une musique pompière tonitruante, tout le monde reste debout à se regarder et semble attendre la fin). Bon courage pour comprendre l'histoire. Robin annonce aller délivrer son fils de la prison, dans la seconde qui suit celui-ci est dans un arbre en train de chanter... Seules deux chansons déclenchent l'enthousiasme du public, c'est peu. La débauche d'effets spéciaux, projections, acrobaties, ne compense hélas pas l'absence totale d'un grain de folie, de mise en scène imaginative. Reste le souvenir de deux scènes magiques visuellement (ombres chinoises et bataille en lumière noire très "star wars") et de la ruée sympathique des fans ados au bord de la scène pour approcher leur idole au moment du rappel... # écrit le 26/10/13
Il suffit de se laisser emporter par les réactions du public pour juger le spectacle : rires (très souvent, voire gros éclats de rire), chuchotements, commentaires, émotion et quelques larmes que ma voisine n'a pas senti venir à la fin... Du jamais vu, le décor visible dès l'entrée dans la salle, un appartement du Marais parisien décoré de toiles, que dis-je, de fresques pailletées magnifiques à la gloire de "Sainte-Mylène" pris en photo par la moitié des spectateurs !!! Le décorateur doit être fier ! La pièce est très "dans l'air du temps", avec son gay, son meilleur pote hétéro mais "sublime" comme indiqué dans le résumé (et les "garçons sensibles" seront ravis de l'esthétique effectivement... sublime du garçon en question, que le metteur en scène ne se prive pas de mettre en valeur), la meilleure copine un peu amoureuse, la "cougar" surprenante (je vous laisse la surprise) qui est un sketch permanent à elle seule, et une jolie fille mystérieuse qui ouvre le spectacle de manière intrigante et fait basculer l'intrigue de pétasserie tapiole-marais à la révélation dramatique d'un profond mal-être aboutissant à une conclusion tout à fait inattendue qui prend le public à la gorge, tout surpris d'avoir tant ri pendant une heure sans avoir vu venir le désespoir de Yann (mention spéciale à son interprète) Restent quelques erreurs de jeunesse pour la 2è pour ne pas mettre 10/10, mais les quelques bafouillages ou cassures de rythme seront vite recalés, tant on sent la troupe unie et motivée # écrit le 07/09/13
Charles Nouveau dans L'expression de mes sentiments distingués
Étienne Lautrette dans En spectacle