J'ai conscience d'être à contre-courant des propos dithyrambiques tenus sur cette pièce, mais cela ne m'empêchera pas de m'exclamer comme dans le conte d'Andersen, "Les Habits neufs de l'empereur" : "Le roi est nu !". Autrement dit : cette pièce est affligeante ! L'argument était pourtant intéressant. Le grand Michalik nous livre une pseudo comédie sur le théâtre et la vie réelle dans laquelle il apparaît que le monde carcéral n'est pas pire que la vie extra muros. Dehors en effet, ne faut-il pas passer pendant des années des marchandises à la caisse d'un supermarché sous le contrôle d'un gérant tyrannique ? Mieux vaut rester dans sa cellule, dormir et rêver. C'est sur ce constat que se termine la pièce. La mise en scène rachèterait-elle la pauvreté du propos ? Las ! quelques chaises, un lit à roulettes utilisé pour quelques ébats amoureux d'un ridicule achevé, des comédiens qui changent de tenue sur scène pour plus de "transparence" sans doute (eh oui ! vous voyez, public, c'est ça le théâtre, foin de magie, on vous montre tout !). Piètres comédiens d'ailleurs qui récitent platement leur texte quand ils ne rampent pas sur scène en faisant le singe et le caméléon ... Je ne connaissais pas cet auteur pour qui la critique parisienne ne tarit pas d'éloges, mais après la triste soirée passée hier, je le répète : "Le roi est nu !" # écrit le 08/04/17
-catastrophique ! Ce qui fait le charme des vaudevilles ce n'est évidemment pas l'originalité de l'argument, mais l'enchaînement de situations burlesques et le rythme endiablé du jeu. Dans ce genre de comédie, la mise en scène l'emporte donc nettement sur le texte. Quelle déception donc hier soir d'assister à un spectacle digne de potaches ! Le metteur en scène confond clairement dynamisme du tempo et gesticulation. Il a opté pour un décor minimaliste poussé à l'extrême puisque les coulisses sont sur scène et que le public peut voir simultanément les comédiens disant leur texte et ceux qui se réhydratent à la bouteille, vautrés sur une chaise, en attendant de revenir dans la lumière. Toujours par choix de minimalisme, les portes (absentes du décor) ne claquent pas. Les acteurs font "Vlam !" et pour les coups de sonnette, crient en choeur "Drrring !". Par moment, les lustres s'abaissent, actionnés par une manivelle, et on ne sait pas dans quel but, les chaises sont jetées violemment de tous côtés sur la scène sans qu'on y voie d'autre nécessité que de faire du bruit et de créer de l'agitation. Que dire de l'idée de faire jouer dans certaines scènes un Bois d'Enghien torse nu et en slip, lequel slip est soudainement descendu sur les chevilles, toujours sans le moindre rapport avec le texte ni la situation, au grand dam de ce pauvre Feydeau qui, certes, aimait la bagatelle mais pas les "guignolades" ? # écrit le 14/12/16
J'avais lu le roman et n'ai pas été déçue par son adaptation. L'atmosphère est bien rendue avec une grande économie de moyens scéniques. Bons comédiens mais petit bémol cependant : la scène où Anna Quengel lit la lettre lui apprenant la mort de leur fils n'est pas crédible. Elle pousse un cri qui sonne faux puis ne paraît pas autrement bouleversée. Mon mari l'a constaté comme moi. Nous en avons parlé à la sortie. Mais c'est la seule critique. Le jeu des comédiens est juste. # écrit le 15/02/14 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
Nicolas Benoit dans Performance
Yass dans Presque Imparfait