Un texte violent, deux comédiens au jeu intense et sans compromis... Si on est un peu sensible, comme moi, on a envie que ça s'arrête, qu'il le tue, ou qu'il l'épargne, mais on a surtout envie de savoir pourquoi! Comment! Comment on en arrive là? A vouloir tuer son père, pour de vrai! On s'attend au fait divers glauque, aux raisons qui poussent la plupart des gens à être pour le peine de mort c'est à dire le viol, la violence sur les enfants... Mais il n'a pas d'excuse de cet ordre... Et c'est bien là, la force de cette pièce, ce jeune homme ce pourrait être nous! Et la vraie question de la pièce, c'est "est-ce qu'on peut l'aimer ce fils perdu?", "est-ce qu'on le comprend?", "est-ce qu'on lui pardonne de torturer un homme pendant des heures avant de commettre le pire?!" La mise en scène nous permet par ses rebondissements, ses ruptures de rythmes de mettre en exergue le cynisme de le situation, On passe facilement de la tension à la détente, de la colère au ridicule... Et ça soulage... Dans une période au climat politique aussi tendu, la pièce résonne encore autrement: sommes-nous près à retourner à une société paternaliste? A n'exiger que le meilleur? Quel meilleur? à quel prix? Sommes-nous près à se faire enfermer dans le noir? On va être sage maintenant, promis! On traversera sur les passages cloutés... # écrit le 07/05/07