Vous pensiez être hétéro et puis finalement vous tombez amoureux d'un homme. C'est ce qui arrive à Romain. Beaucoup de gens peuvent se retrouver dans cette histoire à la fois drôle et touchante. Grâce à une narration particulièrement légère et à un ton assez acide, la pièce casse les codes de la sexualité afin de ne pas se laisser avoir par l'homosexualité ou l'hétérosexualité mais simplement par l'amour. Car après tout, peu importe le sexe, on ne contrôle pas nos sentiments. Grâce à quelques twists bien sentis et à quelques très jolies scènes bien référencées le spectateur est plongé dans un univers suave où les bonnes questions sont posées mais les réponses soignées. Yohan Genin, boule d'énergie et surprenant sur scène. Mathieu Coniglio incarne avec beaucoup de dextérité ce personnage à la fois timide et amoureux. Sans compter sur le "mannequin photoshopé" (ce n'est pas de moi) Thomas Jacob. Finalement, rien à redire sur cette très jolie pièce. Mention spéciale à la scène de mimes sur Avril Lavigne ou ces interludes où les acteurs parlent au public. # écrit le 30/03/14
Grand passionné caché de théâtre et invité par un ami à aller voir la première de cette comédie, je dois avouer avoir été surpris. Jouant à mi chemin entre l'humour transgressif d'une Hard, le côté plus joli coeur d'une Q.I. et accessoirement la noirceur d'un Les Rencontres d'après Minuit, Trash est un mélange de saveurs qui se font rares. En prenant un sujet aussi tabou que le sexe, Jocelyn Flipo parvient à développer une histoire aussi folle qu'hilarante où se mélange quiproquos, humour grivois et gentiment trash, comédie musicale (quelques numéros chantés égayent le tout et surprennent par leur présence, sans parler de la danse finale, un festival jouissif où une partie de l'histoire se rejoue en danse). La vraie révélation c'est Alex Ramirès, un boute-en-train fabuleux qui enchaine aussi bien les cabrioles que la chanson en passant par un jeu comique assez ahurissant. La pièce n'oublie pas non plus les références (elles sont multiples, notamment la plus visibles rendant plus ou moins hommage façon Austin Powers à James Bond). Sans jamais tomber dans la vulgarité, cette pièce nous transporte dans un univers où tout est permis. Le sexe prédomine mais c'est pour le bien de la pièce qui ne tombe jamais dans le racolage stupide. Alors si vous avez tendance a avoir la frite molle ces derniers temps, courez voir Trash, vous retrouverez la banane. C'est garanti. # écrit le 26/03/14