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Théâtre contemporain: Aller sans retour

-Aller sans retour
Il est un endroit entre la vie et la mort ou l'on attends un train qui nous emmènera de l'autre coté. Le train arrive "au bon moment" et on ne peut le prendre sans avoir compris le sens de la vie qu'on a mené. 6 personnes vont passer ensemble un moment dans ce lieu ou le temps n'a plus cours. Les personnages doivent donc démêler le fil de leur histoire. Nous apprendrons peu à peu leur origine, les joies et les peines qui jalonnèrent leur vie humaines. Les thèmes abordés par la pièce sont nombreux, mais ils ont subordonnés à une seule et même idée que je vais tenter d'énoncer sans trahir les intentions de l'auteur : L'amour de soi et la connaissance de soi sont une seule et même chose. C'est seulement en se comprenant soi même, en déjouant les forces secrètes qui nous poussent à agir, que l'on peut arriver à sa vérité, au plus près de soi, et alors seulement trouverons nous la paix et l'harmonie. Le génie de l'auteur est d'avoir réussi à synthétiser en une heure et quart ce que tous les philosophes nous disent depuis le fameux "connais toi toi même" de Socrate. Si le texte sert admirablement le propos de la pièce, la mise en scène n'est pas en reste. Arckema, Maître de cérémonie complètement dingue, emmène tambour battants les personnages dans un introspection qui n'a rien de passive. Ils se draguent, se tapent dessus, se roulent des pelles, se révoltent, les acteurs JOUENT. Ils sont entièrement habités par leur personnages. Sarah Jeantet, du haut de ses 25 ans, a écrit, mis en scène et interprété une pièce à la fois profonde, drôle, grave et légère, qui caresse tendrement les vérités les plus profondes de l'être humain. Elle porte sur ses personnages un regard tendre et intelligent. On dirait qu'elle a tout compris, on dirait qu'elle a mille ans.
# écrit le 12/05/14