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Théâtre contemporain: Anacoluthe

-Divine loghorrée
Manon et Atena partagent la scène l'une après l'autre chacune dans son thème. Ce sont en fait deux pièces en une que cette anacoluthe. Manon commence la première. Tout de blanc vêtue, arborant un sourire de jeune mariée, elle vous demande poliment d'éteindre votre portable avant de vous bombarder d'envolées lyriques à 260 bpm. Elle a la décence de vous prévenir qu'elle va vous noyer dans son flot et s'exécute telle une rappeuse endiablée dans la phraséologie de haute voltige. De sa diatribe, on remarquera des perles isolées telles que :"fermer les yeux est encore la meilleure manière d'anéantir le reste de l'humanité". Atena quant-à-elle, entre en scène par derrnière tirant un cabas de petite- vieille-de-marché, plein de dictionnaires qu'elle anime tour à tour sous les traits de Gilberte, représentante en livres sus-nommés. Le rythme pétilant de l'interprétation, soutenu par les magnifique yeux clairs de l'actice, conjugue en apothéose humour, grâce et esthétique. Une pièce, ou p utôt deux en une à voir et surtout à écouter pour les amoureux du verbe, de l'interprétation ou simplement ceux qui douteraient encore que les femmes aussi savent parler beau.
# écrit le 27/10/05