On dirait un lointain pays que celui de la langue des Sand, Hugo, Zola, Rostand... une langue, instrument de leur art mais aussi, de leur engagement politique... Un verbe qui nous manque tant aujourd'hui, à la tribune ou dans les livres, et que l'on écoute, on admire, on savoure à nouveau ici, grâce au talent du comédien, seul en scène, d'une énergie spectaculaire, habité par l'amour des textes et l'enjeu qu'ils adressent. C'est un vrai voyage en train vers l'orient de notre langue. On traverse les 5 actes en changeant de paysage, tantôt la commune de Paris, tantôt les mines de Germinal, tantôt le val du dormeur. Avec le comédien, on navigue d'eros à thanatos : A l'épitaphe crépusculaire que le personnage grave (pour lui-même, pour le siècle qu'il quitte, pour cette belle langue qui risque de se perdre...) succède la lumière d'une déclaration d'amour finale qui l'emporte sur tout. Une déclaration d'amour aux textes non seulement juste, authentique et fière, mais plus que jamais nécessaire... # écrit le 23/11/23
Texte : intelligence absente, champ lexical réduit au minimum, le manque de mots réduit les concepts. La pensée a foutu le camp, les cerveaux sont partis, les corps aussi, on voit deux pantalons et deux pulls qui se tournent autour, une corde à linge aurait suffi, un théâtre c'est un peu trop grand et pas assez ensoleillé pour faire sécher ses slips...Sans pensée pas de mise en scène, ni de conviction, ni de jeu etc... Mise en scène : l'introduction en vidéo donne le ton, ce sera vide. On se croirait dans un musée qui a ouvert par erreur pendant un changement d'expo... Les acteurs s'en foutent, ils font leur temps sur scène pressés d'en partir, leur façon de saluer est odieuse. Bref une imposture. C'est pas du spectacle vivant, c'est du théâtre cliniquement mort. # écrit le 02/05/17
...cette pièce, ces comédiens, cette mise en scène touchent tantôt l'un, tantôt l'autre, très très très fort. Vu deux fois, plus bouleversé encore la seconde. Une troisième représentation pour moi ne serait pas de trop. # écrit le 27/02/17 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
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Sebastian Marx dans On est bien là