Ses critiques -Un petit bijou, un bonbon à savourer 10/10 Un homme est assis confortablement, il lit goulument. Il va nous ramener à ses dix ans, au moment où Mademoiselle Mansart, institutrice remplaçante, va lui apprendre la lecture, celle où on s'interroge, celle où les mots nous entrainent sur le toboggan des émotions. C'est au Tremplin Théâtre que j'ai vu cette pièce positive, savoureuse. Une pièce naturelle, pour tous, pour tous ceux qui ont l'esprit ouvert, pour ceux qui ont juste besoin d'un instant positif. # écrit le 12/11/17
| -Un voyage initiatique politiquement incorrect dans les crises de la tantaine 9/10 J'ai passé un excellent moment devant Un Piano Nommé Désir, un voyage initiatique politiquement incorrect dont on sort en se disant que sa crise de la tantaine a finalement été une promenade de santé. Un texte de Franck Cappi, superbement servi par Agnès Godey et Eric Beslay, au Théâtre Montmartre Galabru. Samuel a du mal à étouffer dans la petite vie (de haut fonctionnaire, quand même) dans laquelle il s'est enfermé, entre sa Éléonore, sa femme, Maurice, son ami improbable, et un sous-chef de cabinet qui vocifère au téléphone. S'en sortir tout seul ? Impossible. Mais avec l'aide de Maurice et Éléonore, grace à l'apparition de La Tania, tout va être possible. J'avais admiré le jeu d'Agnes Godey dans Meurtres à Cripple Creek, elle méritait son P'tit Molière de meilleure actrice dans un second rôle, dans Un Piano Nommé Désir elle ouvre sa palette, Elléonore est la femme dont beaucoup d'hommes rêveraient d'avoir, mais que bien peu méritent, celle qui peut les emmener au bout de leurs envies, celle à côté de qui, avec qui, ils peuvent être eux. Pour lui donner la réplique, Éric Beslay est un Maurice caricatural et exubérant, qui encourage à grandes tirades quelques comportements que certain(e)s désapprouveront du haut de La Morale, quand les autres souriront d'un air entendu. Moi, j'ai souri. Entre les deux, Denis Wallon, dont c'est le premier rôle au théâtre, donne un Samuel qui arrive à rester étriqué jusqu'au rebondissement final, ne ratez pas la transformation dans son regard. On sent qu'il y a du vécu, dans le texte de Franck Cappi, dans le jeu des acteurs aussi, que ces crises de la tantaine, c'est aussi un peu les leurs, et d'ailleurs, comme Samy, ils sont là, sur scène. A recommander, donc, à toute personne qui, dans les 5 années passées (à venir), a (va) franchi(r) un cap, quel qu'il soit. J'ai bien aimé la mise en scène de Luna Benhamou. Avec quand même beaucoup de noirs que j'ai trouvés un peu longs, c'est dommage, le rythme retombe, je suis sûr que d'ici quelques représentations ça sera en place. # écrit le 19/09/17
| -Antonio le magicien Je cherchais un bon spectacle de magie à aller voir en famille, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans le spectacle d'Antonio le Magicien à l'Apollo Théâtre. A sa décharge, c'était la première du spectacle, il semble que c'était sa toute première prestation. Je ne parle pas du fait de se moquer du prénom de telle spectatrice, des autres blagues lourdingues et sexistes, ou de frôler d'un air explicite les jeunes femmes qui ont accepté de monter sur scène. Et la magie dans tout ça ? Des tours déjà vus ici et là, souvent bien exécutés, c'est vrai. De la magie un vendredi à 20h00, j'avais emmené OliveOyl, Baroudeur et Fléchette, je le regrette vraiment. Parce que dans ce spectacle, il n'y avait aucun moment de grâce. # écrit le 09/06/17 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
| -Un spectacle étonnant, une expérience à vivre 10/10 Une expérience musicale hors du commun, le Concert sous Hypnose auquel j'ai assisté à l'Apollo Théâtre tient sa promesse, j'y suis rentré curieux, j'y ai assisté perplexe, j'en suis sorti étonné. Dès le début c'était étrange. A mon goût, je m'assieds au premier rang – mais pas sous le retour, ma voisine entame la conversation, elle a déjà assisté au spectacle, elle me prévient de ce qui va se passer. 12 personnes au premier rang, je suis le seul homme. Le concert commence. Geoffrey Secco, saxophone en bandoulière, nous fait nous lever, nous étirer, il commence à parler, sa voix est rejointe, remplacée par celle de Jean Doridot, qui met la salle dans un état de conscience modifiée. J'ai plus observé le spectacle que vécu le spectacle, c'était une expérience étrange, presque déstabilisante. Il y a la musique, un jazz calme interprété par d'excellents musiciens, un peu progressif, sans les envolées ni les morceaux de bravoure qu'on attend en général. Sans les applaudissements qui rythment les solos et concluent les morceaux. La salle est calme. Il y a la lumière, parfois un peu agressive (là j'ai fermé les yeux), parfois résumée à quelques points bleus. Il y a les mots, Geoffrey Secco, Jean Doridot, l'un nous emmène dans son road trip en Australie, sa rencontre avec un moine Tibétain en fin de vie , l'autre dans un voyage dans une perspective inversée, à la recherche d'un espace, d'un animal totem, de l'instant de la conception. Observateur, je me retourne. Les spectateurs sont... détendus, comme peuvent l'être les passagers d'un long courrier, dans une position plus confortable, la tête posée, les yeux fermés. Sauf un, derrière moi, lui est dressé, les yeux grands ouverts, presque exorbités. Je vous laisse imaginer dans quel type de film je me suis retrouvé... Le concert a duré. Musique agréable, salle silencieuse. Il prend fin, comme dans les films, la voix de Jean Doridot décompte, 10, 9, 8... 1, la salle se réanime, les spectateurs s'étirent. Ils applaudissent, une fois. Pas de rappels. Ma voisine m'explique que le voyage était encore différent, que c'est la première fois qu'il y a l'animal totem, qu'elle a été surprise de ce qu'elle a trouvé. Qu'à nouveau elle était incapable de bouger, qu'elle avait senti que je remuais. Geoffrey Secco avait annoncé qu'à l'issue du concert les gens seraient bien, apaisés, je les écoute échanger, c'est vrai. Ils sortent dans la rue, piétonne, emmène leur paix avec eux. Ils sont contents, heureux. Ils sourient, se sourient, se parlent. C'est un spectacle étrange, étonnant, atypique. C'est une expérience intéressante, à vivre. # écrit le 17/05/17
| Théâtre contemporain: Les Justes -Tellement actuelle... 9/10 La mise en scène épurée met en exergue la force du texte de Camus, tout aussi daté que présent dans l'actualité dramatique des attentats de janvier, novembre, Bruxelles... Si tous les révolutionnaires pouvaient avoir une conscience, à tout le moins une intelligence, a minima la capacité d'entendre et comprendre... Pour une troupe dans laquelle se mélangent acteurs amateurs et professionnels sans qu'on puisse les distinguer, BRAVO. Plus l'acteur est près de l'action, de ce moment où il devra jeter une bombe; plus son jeu est en retrait, plus il en est loin, plus son jeu est naturel. La tension des âmes en devient palpable. Au long de leur jeu, précis sur une scène dénudée, on sent les tensions, les doutes, la source des certitudes, la faille que masque la certitude de chacun. À la fin, est-ce l'amour ou la mort qui gagne ? Dans ma lecture incorrigiblement optimiste, le dernier choix est un choix dicté par l'amour plus que par le désespoir. L'architecture typée du lieu aide à donner à la pièce son intemporalité, on pourrait être au bal de fin d'année d'un lycée US au milieu des années 50. # écrit le 14/05/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
| -Un beau moment de théâtre 9/10 Une belle pièce, superbement interprétée par deux acteurs qui se sont donnés à fond (un dimanche soir début août, bravo à eux). # écrit le 10/08/15 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
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