Vous pensez que le standup est un nouveau modèle de chaussettes? Allez voir Rosa Bursztein. Avec son nom en mot-compte-triple et ses grands yeux innocents, elle va vous faire rire, d'elle, de vous, des autres, vous mettre à l'aise, mal à l'aise, à l'envers. Il y a encore des espaces de liberté dans ce monde, les trois mètres carrés de la scène de la petite loge, investis par Rosa, en sont un. Et ça donne presqu'envie de réapprendre ses déclinaisons latines. # écrit le 26/01/19
Ça commence mal : cinq comédiens cul serré qui s'apprêtent à nous faire la lecture d'une pièce radiophonique, ça sent le piège conceptuel et on se tasse sur son siège. D'un seul coup, les cinq jeunes gens, parfaitement allumés, balancent la brochure et se mettent à jouer. Et là, on ne se tasse plus, on s'accroche : un délire de gags, parodies, contremplois, font exploser le texte d'Horovitz, qui s'avère moins innocent qu'il en a l'air. Des beatles quasi a capella, de la vidéo foutraque, une esthétique de bouts de ficelle qui éclaire à la lampe de poche de beaux moments tendres et profonds: pourquoi, et surtout en amour, on ne s'intéresse jamais à ce qui, par hasard, n'arrive pas? Comment on fait pour réussir à se rater? Très déjanté, très tendre, très bien. # écrit le 01/11/15