@347181 Vous suivez cet utilisateur Inscrit depuis longtemps 3 critiques
Ses critiques -TRAVAIL DE SAPE Première révélation : serait-ce dû à l’articulation des dialogues, au découpage de l’histoire, le texte de BLIER semble fonctionner plus encore sur les planches d’un théâtre que dans le souvenir que je garde du film. Seconde révélation : le fait que des comédiens, à deux pas de vous, osent mimer les gestes intimes du film, en exacerbe les effets et nous offre cette liberté que l’on peut apprécier dans les concerts d’un JEAN-LOUIS COSTES. Voilà pour les bons points. Le bas blesse ensuite. Quand on s’attaque à une reprise, il convient de faire beaucoup mieux (dans le même esprit) ou de choisir de déstabiliser par une version radicalement différente mais tout autant recevable de l’originale. Les comédiens ici échouent en voulant imiter, et c’est à la mesure de cette vaine option que l’on s’étonne d’avoir pu oublier combien était stupéfiant le talent de MIOU-MIOU, BLANC et DEPARDIEU. Alors que par leurs bouches, l’amas de vulgarités produisait une savoureuse compote surréaliste, le même texte à présent se disloque en un échange de café-théâtre poussif. Mais la plus grande déception vient de la lumière. Dire qu’on nous annonçait ANDRE DIOT. J’admets qu’avec huit pauvres PAR 30 les miracles sont difficiles, mais j’espérais une bricole inventive de la part de l’homme qui oeuvrait sur LE PALTOQUET (même si le CARDILLAC m’avait déjà à moitié convaincu). Je veux croire qu’un régisseur, en première semaine de stage, aura finalement hérité du boulot. De surcroît, nos petits amis ayant, sans vergogne, fixé le prix de la place à 20 €, il nous reste au sortir de la pièce un goût amer d’escroquerie. # écrit le 05/05/06
| -Hors clichés 8/10 Les mauvais projets ne manquent pas. Ainsi, les nombreuses pièces basées sur un montage de textes de LORCA se résument-elles en général à une lecture lyrico-affectée accompagnée d’un guitariste laborieux. Cette fois-ci, le décorum folklorisant est remisé, la bande son élégante et Stéphanie Fumex, la comédienne, ne prend le temps d’aucune respiration pour métamorphoser de façon virtuose sa voix et sa gestuelle au gré des personnages très différents qu’elle campe. Le corps est ici utilisé au maximum de ses particularités, le plus souvent dans une démonstration de puissance qui appuie la violence des propos mais aussi, parfois, dans une simplicité gracieuse qui permet, par exemple, de résumer une chorégraphie de flamenco en 1 geste ou de laisser voleter quelques vers avant que ne se forment les larmes. Et quand la maladresse est convoquée, cela s’apparente à de la commedia dell’arte qui aurait masques humains et jouée en solo. Le texte, enfin, n’est pas le puzzle éclaté que je craignais mais un véritable bloc de recréation même si, par gourmandise, j’aurais souhaité que le spectacle dura plus longtemps. Un beau travail sensible, précis. Merci. # écrit le 26/04/06
| -Colimaçon 8/10 Le plus simple moyen de rejoindre le sol depuis un point en hauteur est assurément le TOBOGGAN. C’est sans heurt et très rapide. Mais nous trouvons également l’option ESCALIER EN COLIMACON. La course en est laborieuse mais au final nous sommes fiers d’avoir emprunté cette architecture louablement compliquée. Pour notre bonheur, Benjamin Grognet a choisi un récit en colimaçon. En effet, alors que le thème de sa pièce (le deuil du passé pour vivre à nouveau) aurait très bien pu se décliner fleur bleue tranquille, l’auteur et le metteur en scène nous donnent le tournis par un cheminement en spirale qui ose la précipitation, les retours, les arrêts, les redites, la confusion et le suggéré. C’est beau et déstabilisant! Enfin un texte épuré mais dense et une mise en scène qui ne se contente pas d’être une illustration du mot mais un complément d’informations surprenantes. Une mention particulière à Christelle Jacquaz ; qu’elle ne m’en veuille pas, mais il me semble qu’elle partage avec Isabelle Huppert les mêmes qualités de jeu… Vous trouvez que le théâtre meurt de ces compagnies qui flambent leurs subventions, vous êtes écoeurés des copinages politico-économiques, de la médiocrité érigée en norme, venez soutenir cette pièce et dites leurs votre plaisir, moi je n’ai pas pu… le talent m’intimide. # écrit le 14/03/06 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
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