Ses critiques -Instant de théâtre nécessaire 10/10 Une Eurydice résolument humaine nous plonge dans un entre-deux mondes où les frontières (entre vie et mort, amour et indifférence, passé et futur), ne sont plus légion. Plus aucuns repères sinon le ballet infernal où se succèdent les débris d'une humanité déjà vaincue par la vie, puis achevée dans la mort. L'impression d'un grand mensonge, celui de la vie, celui de l'amour, puis celui d'un sommeil sans fin. Comme un goût de défaite. L'enfer est bien là. Mais Eurydice n'a pas sommeil. Et nous la suivons, tremblants dans son sillage sanglant. Elle donne, elle perd, elle se soustrait. Mais Eurydice ruse. Elle connait l'écart. L'autoroute des Enfers n'a qu'une direction fatale et funeste pour quiconque foule son asphalte. Mais Eurydice préfère les communales, ou encore mieux, les chemins creux. Ceux-ci, dans l'ombre de leur épais feuillage, laissent filtrer la lumière. Gwendoline Destremau et sa troupe nous plongent dans un voyage mortel duquel nous ressortons plus vivants que jamais. # écrit le 22/06/21
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