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Théâtre contemporain: le journal d'un fou

-Superbe !
Toujours difficile de mettre des mots sur un tel saisissement ! J'éprouve pourtant le désir de vous transmettre mon émotion suite à la représentation à laquelle j'ai assisté au Théâtre du Peuplier Noir. Cette superbe liberté que prend Jean-Pierre Muller (l'interprète), avec Gogol, mais avec un tel respect du texte (que je connais bien), me sidère. A une époque où l'on ne parle plus que du " faits-divers ", recentrer notre attention sur l'essentiel, l'Homme en quête de " nourriture spirituelle ", perdu au milieu de la foule. Un petit fonctionnaire anonyme, symbole de notre société, un homme méfiant qui regarde continuellement autour de lui, qui exprime cette peur de l'autre, cet inconnu, qui en dénonce les mesquineries, les jalousies, comme les complots de son directeur (un " grand patron ", franc-maçon par exemple), mais dont la timidité (cette peur devant la méconnaissance qui assaille tout individu), l'empêche d'exprimer sa passion amoureuse à Sophie (qui n'aime que le diable)... ou de prendre sa vie en main (en militant ouvertement dans un syndicat par exemple) ! Nous rions naturellement de cet homme qui met le doigt sur tous nos travers humains... facile de parler, de critiquer mais difficile d'agir... Le rire devient grinçant, car malgré son désir de devenir " quelqu'un " il ne peut admettre les compromissions, les courbettes, les salamalecs comme le font tous ces ambitieux qui héritent de la renommée de leurs parents ou profitent des réseaux affairistes ! Bref un beau, un très beau spectacle, sombre dans sa présentation, mais qui nous plonge totalement dans cette descente aux enfers, c'est-à-dire dans ce voyage au plus profond de soi pour admettre ce que l'on est réellement. Interprétation (incarnation) subtile de grande qualité. Bravo, bravo, bravo !
# écrit le 31/01/11

Théâtre contemporain: Les Célibataires

-Bravo
Oui, bravo, très belle représentation, on rit, on écoute, on regarde, on est ému par ce beau spectacle (connaissant le roman, j’y venais pourtant avec méfiance !). Nous avons beaucoup apprécié la judicieuse utilisation du lieu, la mise en scène subtile et rigoureuse qui met particulièrement bien en relief le caractère des personnages et leur permet d’exprimer cette indifférence qui (malheureusement) perdure chez l’être humain. Rien à redire sur les comédiens, ils sont magnifiques… dans leur médiocritité… (peut-être quelles faiblesses par-ci par-là, mais la critique est toujours facile !). Ellie, être inhumain sous une apparence débonnaire, face à Léon, pathétique. Octave, vaniteux et suffisant. Tous les personnages qui gravitent dans cet univers sont crédibles et contribuent à créer cet univers sordide dans lequel on se laisse facilement entraîner malgré la noirceur du propos. Encore BRAVO à tous.
# écrit le 05/12/06

Théâtre classique: Polyeucte

-Polyeucte
Bonjour, J’ai assisté au Polyeucte, « mis en scène » (!…) par Nathalie Hamel… Personnellement je regrette qu’un thème aussi fort (actualité oblige) soit inexploité, dès lors ce spectacle se perd dans des méandres de paroles redondantes… même si le texte est "beau". Faire du théâtre c’est avoir un regard, faute d’un avis, sur le monde… ou tout au moins sur la société, non ? Les comédiens tirent leur épingle du jeu malgré le manque d’harmonie et je suis d’accord avec Œdipe qui parle d’un jeu enfantin par rapport aux « anciens » (pas photo !) et Pauline qui coincé dans un jeu certainement imposé, parvient à nous séduire. Edgard
# écrit le 28/08/06