Avant tout, pour être tout à fait honnête envers ceux qui liront ceci, je tiens à préciser que les deux comédiens de cette pièce sont des amis (plutôt de bons amis même). C'est d'ailleurs pour ça que je suis venu les voir au départ ; vous savez, cette fameuse impression de faire une bonne action : soutenir les potes, voilà un motif de satisfaction tout à fait acceptable pour un vendredi soir. Aussi je commençais à chercher des phrases passe-partout à leur servir à la fin de la pièce, lorsqu'on en discuterait ensemble autour d'une bière par exemple. (du genre : "en tout cas vous vous êtes donnés bien du mal" ou "c'est quand même bien pour une pièce que vous avez écrite quasi vous-même"... blablabla. Je me pointe donc dans ce théâtre au milieu de la plus belle traboule de Lyon (il faut le préciser), avec l'intention, égoïste cette fois-ci, de passer une soirée somme toute sympathique, en compagnie de gens qui le sont tout autant. Et là, bam. Première minute, je me marre. D'abord surpris, je me dis que l'effet de fraicheur et les traits des personnages qu'ils campent vont perdre de leur intensité au fil des minutes... bah même pas, je continue de rire, parfois même quand il ne le faut pas. Mais que voulez-vous, l'impression de redécouvrir deux personnes grâce à leur jeu d'acteur bluffant me rend euphorique. Thomas et Valérian ne sont plus, vive Max et Eddy, à moins que ce ne soit le contraire ? J'en sais plus rien du coup. Hop hop hop on se laisse prendre par le ping pong incessant des répliques, les mimiques tellement justes de ses deux braves détenus attachants et puis les références cinémato-culturelles bien senties qu'ils sèment comme si de rien n'était tout au long de la pièce, jamais lourdement, excepté une fois au chalet. Clap de fin, je suis soulagé, je n'aurai pas à user de subterfuges pour faire semblant de les féliciter. Non, je les félicite de bon coeur, encore les larmes aux yeux sans doute, d'autant qu'après toute ces années, c'est bien la première fois qu'ils me font rire, ces bougres. En résumé, foncez, c'est drôle et ça fait du bien. # écrit le 02/10/17