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Théâtre classique: Les Bacchanides

-Mise en scène inégale, mais quelle claque!
La suite de la pièce "La naissance des Bacchantes" est très sombre, violente et érotique. Toutes les "Bacchantes" sont servies par des comédiennes d'un grand talent promettant. Ceci dit, ces sont certains aspects de la mise en scène qui m'ont dérangés plus que les événements étranges et mystiques qui s'y déroulent. J'ai perdu un peu le fil des motivations de s'en prendre à Orphée au point de souhaité sa mort de la part des Bacchantes. (Une conversation courte au début de la pièce) J'aurais placé la prophétie de Venus et la rencontre Orphée/Eyridice avant les actions des Bacchantes. La raison? Trop de scènes longues de danses et autres avant de reprendre le fond du sujet. Autant dans "La naissance des Bacchantes" le spectateur est pris à la gorge du début à la fin par le texte magnifique, autant dans "Orphée et les Bacchantes" la trop présence de nudité, parfois inutile à mon gout, desservie plus qu'elle rend justice, à une belle écriture pourtant. On est de suite sous le charme fragile de Stella Puyeo (Sappho la conteuse) qui ouvre la pièce (et qui joue aussi avec un naturel séduisant le caractère de Ino une Bacchante sans faille), ainsi par les performances des autres Bacchantes, Pamela Acosta (Urcydie) impressionnante en tant que femme de pouvoir impitoyable et Julia Huber (Reglisse) plus vraie que nature dans son jeu entre la séduction et la colère totale contre Jean-Baptiste Sieuw (Orphée -aussi auteur des deux pièces). Orphée, mélancolique et dépasser par les événements, n'a pas le droit d'aimer est alors pris entre le vrai amour pour Delphine Thelliez (Eurydice) mention spéciale pour son audace de réciter un très beau texte, dévêtue, sans tomber dans le ridicule et l'acharnement des Bacchantes sur lui. Tandis que la mise en scène souffre de certains longueurs, l'ensemble du spectacle est tellement prenant, les performances de tous les acteurs sont autant exceptionnels les uns les autres que l'on peut pardonner ce détail. Néanmoins, réduire un peu ces longueurs, dynamiserai à mon avis la pièce et la claque que j'ai pris aurait été plus forte encore. Osez cette expérience, bon spectacle à tous.
# écrit le 27/05/18

Théâtre dramatique: La naissance des bacchantes

-Silence on joue
Entraîné par un ami, j'ai vu hier cette pièce que par le thème ne m'emballer plus que ça, à priori. En gros c'était pour lui faire plaisir. Puis, la naissance des Bacchantes commence et ne me lâche plus. Et au delà de la fin m'a fait réfléchir. Et finalement écrire cette critique, chose que je ne fait pas habituellement. Ma première remarque porte sur la silence dans la salle du début jusqu'à la fin. Pas parce que tout le monde étaient endormi. Tout le monde écouté le texte de cette tragédie grecque avec attention. Chose qui est réservé au spectacles d'un Francis Huster ou encore Fabrice Luchini seul sur scène. Deuxième remarque, pas de tête d'affiche petite salle, en sommes, ce que l'on appelle théâtre d'amateur. Alors pourquoi se déplacer? Parce que dans cette pièce on est plongé dans le vrai. Les acteurs se livrent totalement à vous et sont au service du texte de l'auteur. Un auteur inconnu peut-être aujourd'hui, mais qui à tout à fait le potentiel de sortir de l'ombre. Cette pièce, dont la suite (Orphée et les Bacchantes) se joue désormais le même jour, en contribuera probablement. Troisième remarque, rare sont les récits qui mettent en scène les femmes avec autant d'appui sur leurs forces, leurs faiblesses et surtout leurs blessures. Huit comédiens, dont seulement deux hommes, en dit long sur l'ambition de rendre hommage. Je pourrais critiquer certains aspect de la mise en scène qui, d'ailleurs, sont dus au espace restreint du théâtre de l'Orme, mais ce sera critiquer la présence de la poussière au milieu du sable. Quatrième remarque, après avoir vu ce spectacle, c'est moi qui a décidé d'entraîner mon ami, voir la suite. Comme quoi les à prioris....
# écrit le 27/05/18