J'ai assisté à un spectacle où les comédiens ont revisité le jeu du Loup-Garou, et c'était absolument génial ! 🎭 Leur créativité, leur humour et leur talent pour rebondir sur les situations étaient bluffants. On passe du rire aux surprises en un claquement de doigts, et l'interaction avec le public est juste parfaite. 😍 Une expérience unique qui redonne toute sa saveur à ce jeu qu'on adore. Si vous cherchez une soirée où vous ne verrez pas le temps passer, foncez sans hésiter. Bravo à toute l'équipe ! 👏👏👏 # écrit le 19/11/24
J’ai hésité à donner mon avis sur ton spectacle. Mais j’aimerais faire honneur à la personne qui a fait croire que Voltaire a dit « je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ». Je vais commencer par les points positifs. Je sais qu’habituellement, on commence par les points négatifs et on finit sur une note positive, mais cette fois-ci, je fais l’inverse. Tu comprendras à la fin pourquoi. J’ai beaucoup rigolé. Il faut dire ce qu’il y a, tu es une petite boule d’énergie, tu es drôle, tu es proche de ton public, et tu vis ton spectacle. Tu es également très spontanée et dans ta spontanéité, tu vas utiliser un vocabulaire qui des fois peut heurter la sensibilité de ton auditoire, du moins la mienne. Au début de ton spectacle, tu racontes une embrouille avec Kevin (ton mec), une embrouille de couple, de couple de « la vie de tous les jours », comme tu le précises dans ton spectacle, et surtout, une embrouille qui se termine par une insulte que tu lui jettes : « pédé va ». Si j’ai bien compris, tu es d’origine algérienne, tu habites dans le 9-3, et tout laisse à croire que ton premier public est un public issu de la minorité. Je fais partie de ce public, ce public issu de l’immigration, ce public maghrébin, qui écoute du Booba et balance des « inchallah » à tout va. Je fais partie de cette minorité oui. Mais je fais également partie d’une autre minorité, celle des homosexuels. Cette dernière minorité est très peu acceptée dans la première minorité comme tu t’en doutes certainement déjà, ne nous voilons pas la face. Tes propos m’ont fait mal au cœur, car j’ai beaucoup d’amis « pédés », j’ai beaucoup d’amis homosexuels qui ont adhéré à ton buzz, qui ont partagé ta vidéo, qui ont repris ta vanne en soirée entre « pédés », qui t’ont suivi sur les réseaux sociaux et qui de ce fait t’ont encouragé. Que leur répondre maintenant quand ils me demanderont ce que j’ai pensé de ton spectacle ? Comment leur expliquer que quand elle a traité son mec de « pédé », une salle de 500 personnes a rigolé et applaudi la vanne ? J’ai beau réfléchir, mais je n’arrive pas à trouver les mots pour justifier qu’une minorité puisse se moquer aussi ouvertement d’une autre minorité. Et puis qu’en est-il de cette minorité dans la minorité, ces homosexuels maghrébins qui ont été rejeté par leurs familles, leurs proches, voire même leurs pays, qui te suivent maintenant sur les réseaux sociaux et te soutiennent et qui ont pour récompense de l’homophobie ordinaire ? De l’homophobie provenant de leur propre minorité ? On ne peut pas se permettre de tenir ce genre de propos quand on a plus d’un million de followers sur les réseaux sociaux. Et c’est pour ça que j’ai commencé par les points positifs et terminé par les points négatifs : car à chaque fois que tu m’as fait rire, j’ai repensé au « pédé va » et j’ai souri jaune. # écrit le 04/10/19
Anne Depetrini dans À côté
Mathieu Madénian dans A pleurer de rire