gerangelo

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Comédie: L'Avare et ses calebasses

-Molière l´Africain
10/10

La version de l´Avare que nous propose, que nous offre plutôt, la compagnie Marbayassa est généreuse, tonique, jubilatoire. Elle est à la fois profondément respectueuse et joyeusement transgressive. Respectueuse par la connexion à l´univers de Molière et joyeusement transgressive par sa transposition dans celui de l´Afrique. La langue de l´auteur prend ici une saveur parfumée, surtout lorsqu'elle se métisse de ci de là de propos en langue burkinabé. Les comédiens au tonus et au brio humoristiques fabuleux ne sombrent jamais dans la caricature, parce que leur sens du comique se nourrit aussi bien des apports inégalables du maître de la comédie que de ceux de leurs racines en faisant du monde un village africain où Molière a toute sa place et prend une nouvelle fragrance. La présence du musicien-comédien ajoute au charme captivant de cette proposition théâtrale. Elle intervient pour surligner l´environnement, pour le rythmer, et devient ainsi un acteur à part entière des situations. Le bercement de la cora alterne avec les vibrations du balafon ou le son aérien de la flûte. La mise en scène pleine de trouvailles permet aux 5 comédiens (musicien y compris) d´occuper tous les rôles...et par une maîtrise des déplacements, de la gestuelle, des mimiques, de la voix, de se démultiplier...avec une séquence époustouflante animée par une Frosine mêlant danse traditionnelle et hip hop. Bref, on savait Molière intemporel et éternel, voilà un spectacle qui le confirme dans son statut universel ! Un grand bravo au Maître s´il nous entend, à Monique Swadago, Jules Sogira Gouba, Wilfrid Ouedraogo, Bachir Tassembedo et Djouffo Traoré sur scène et à Guy Giroud à la mise en scène et à la régie. "L´Avare et ses calebasses" Théâtre du Tremplin, jours impairs à 14 h 45
# écrit le 16 Juillet


Cirque Contemporain: La Petite Fille dans la Poubelle

-Poésie circassienne
10/10

Une fois de plus, la Chapelle des Italiens nous propose une programmation époustouflante. "La petite fille dans la poubelle" est un bijou de théâtre circassien. Dès la première scène, le ton est donné. On reçoit en pleine mémoire et en plein coeur un énorme clin d'oeil : comment ne pas voir Guiletta Masina et Anthony Quinn dans "La strada" ? Puis, transition... Tout de suite, avec une très parlante économie de mots, la bascule dans le cocasse et le burlesque s´amorce. La bande son et la régie lumière vont très vite prendre leur place de partenaires de scène à part entière. Le décor physique est planté : un fragment de friche industrielle dans un coin de no man´s land. De ce morceau de bidon ville jaillit "Chiffon", géant musculeux à l´allure de Viking engoncé dans un gilet . Il porte une poubelle métallique...de laquelle émergent les minuscules petons de Célestine dont il fait sa captive. Il se livre pour exprimer sa domination physique à une époustouflante démonstration de gymnastique où les saltos avant le disputent aux sauts périlleux arrière. Et peu à peu Célestine dont la grand-mère pleure la disparition, émerge de sa poubelle, touchante de fragilité apparente. Au fil de l´histoire, une subtile bascule va s´opérer dans les rapports entre les protagonistes de ce conte acrobatique à l´humour décalé et poétique. La domination va évoluer vers la complicité, avec des numéros d´équilibre, de voltige et de motocycle à deux à couper le souffle. On s´émerveille de cette valse folle dans un espace si réduit. Et peu à peu, "Gelsomina" va dompter "Le grand Zampano", dans un univers proche des cartoons mâtiné de James Bond girl habitée par un charme faussement innocent à la Audrey Hepburn. Bref, c'est tour à tour cruel, échevelé, burlesque, déjanté, attendrissant, poétique...mais toujours captivant. Un immense bravo pour ce coup de coeur à Ella Beerli et à Sévane Gurunlian de la compagnie Origami sur scène et à la régie, indispensable partenaire de brillant moment de théatre et de cirque. "La petite fille dans la poubelle" La Chapelle des Italiens, 22 h 25, jours impairs
# écrit le 12 Juillet


Concerts Divers: Gomidas

-Gomidas le génie foudroyé
10/10

Avec Aram Khatchatourian (Cf. "La Danse du Sabre", extraite de la suite de ballet Gayaneh), Gomidas (Soghomon Komitas pour l'état civil de sa région d'origine) est sans conteste un des compositeurs arméniens parmi les plus célèbres et prolixes. On lui doit des compilations et des compositions de plus de 1200 oeuvres issues de chants et de musiques aux sources multiples : traditions arménienne, turque, kurde, emprunts à la musique européenne (Debussy dira qu'il a été pour lui une source d'inspiration). Le voyage auquel nous convient Ahmed Sami Özbudak, l'auteur de ce bijou théâtral, et Fehmi Karaarslan, le comédien, est porteur d'un message qui ne se limite pas à être seulement artistique. Le choc visuel ressenti au 1er regard, tant le comédien a pris les traits du compositeur, se prolonge par le flux des émotions suscitées par des dialogue avec un mouton, avec les arbres et les personnages de ses souvenirs : "Vous les humains, je vous parle mais vous ne m'entendez pas". Comment ne pas penser à Saint Exupéry et à Saint François d'Assise ? Après une enfance cosmopolite, fraternelle et sans barrières ethniques, "Gomidas", tombé dans la musique tout petit, verra son destin basculer avec le fatidique 24 avril 1915, date du début du génocide arménien. Le texte de Ahmed Sami Ôzbudak et le jeu de Fehmi Karaarslan donnent à cette poignante biographie vivante une dimension de poésie épique digne de Nâzim Hikmet. C'est d'autant plis courageux que le régime turc oppose un déni farouche à l'épisode sanglant qui a frappé la communauté arménienne d'Anatolie. La voix vibrante de baryton-martin de sa véritable incarnation sur scène est émouvante au plus haut point, surtout lorsqu'il chante en arménien ou l'appel à la prière musulmane. Le récit est ponctué "d'apparitions" du Choeur Arménien de Marseille qui surlignent la narration à la manière d'un coryphée. Ces chants liturgiques agissent comme une chambre d'écho au récit vibrant porté par l'immense talent du comédien et chanteur. Gomidas est mort fou, à l´hôpital de Ville-Evrard après 18 années de mutisme. Étranges coïncidences : le même hôpital où ont également séjourné Antonin Artaud et Camille Claudel... Trois génies broyés par la folie. Consécutive chez Artaud à une forme de syphilis génétique, à l'amour bafoué pour Camille Claudel, au traumatisme du génocide arménien pour Gomidas. Celui-ci nous lègue une oeuvre à la dimension universelle. Et quelle belle symbolique en ces temps belliqueux autour des enclaves territoriales que de voir célébrer un compositeur arménien par une équipe plurinationale animée par une fraternité admirable entre turcs, arméniens, kurdes, et franco-italiens ! Laissons le mot de la fin à Gomidas : "La musique arménienne est comme une boite à musique. Chaque fois que je l'ouvre, j'entends quelque chose de nouveau" Un immense bravo et un immense merci pour cette leçon d'humanité à la compagnie TeatrINO, à Fehmi Karaarslan sur scène, à Sami Özbudak à l'écriture et à la mise en scène, à Ersin Umut Güler, Garik Kiurkchian, Hagop Mmigonyan à la collaboration artistique, à Emre Sancer à la régie et à Virgile Mangiavillano à la production-diffusion. "GOMIDAS" La Chapelle des Italiens 20 h 20, relâche le 16 juillet
# écrit le 12 Juillet


Théâtre contemporain: Funérailles d'hiver

-Joyeuses funérailles
10/10

Hanokh Levin est un auteur et metteur en scène israélien, mort prématurément en 1999. On lui doit une oeuvre théâtrale foisonnante, principalement marquée par l'humour grinçant, la critique sociale et des analyses psychologiques au vitriol. Le conformisme, la duplicité, l'opportunisme et l'égoïsme constituent ses cibles privilégiées. À l'instar de "Kroum l'ectoplasme", "Funérailles d'hiver" ne déroge pas à cette perspective. De quoi s'agit-il ? La vieille Alté Bobitshek manifeste une absence totale de savoir-vivre en décédant la veille du mariage de sa nièce, événement représentant "le grand oeuvre" de la vie de ses parents atterrés par la menace que ce décès fait peser sur la cérémonie prévue. Dès lors va s'engager une surenchère de ruses, de tentatives d'échappatoires divergentes entre le fils vertueux de la défunte et la famille de la mariée. Le chantage affectif et moral sera ici élevé au rang d'arme stratégique de haut niveau. Dans leurs visées machiavéliques, ils iront jusqu'à un épisode himalayen dont on ne saura pas s'il est réel, onirique ou tout bêtement un dégât collatéral d'un possible abus de slivovitch. Le tout agrémenté de passages musicaux empruntant au jazz manouche, de chorégraphies burlesques, et du recours par moments au théâtre masqué pour surligner le propos de l'auteur porté par des protagonistes au talent éblouissant. Et comme dans tout bon conte il faut une morale, on pensera à l'aphorisme de Karen Blixen "Quand les dieux veulent nous punir, ils nous accordent ce que nous demandions"...ou pas !... Un grand bravo aux comédiennes et comédiens : Lise Gillet, Estelle Ruffin, Victor Breda, Thibault Schrevelle, Lois Vial et Arno Léon, également à la mise en scène. Régie magnifiquement pilotée par Yanis Charvet
# écrit le 10 Juillet


Théâtre contemporain: Au coeur de l'Enfer

-L´enfer au cœur
10/10

Avec Nino Noskin, comme dit un ami kosovar , on ne sait jamais où on va mettre les pieds. Sur chacune de ses oeuvres on pourrait écrire "Il est dangereux de se pencher". "Au coeur de l'enfer" ne déroge pas à cette règle tant par le scénario que par le texte qui laissent à penser qu'il peut y avoir aussi l'enfer dans le coeur. La Chapelle des Italiens semble s'être donnée pour challenge de créer des circonstances aggravantes à ce brûlot théâtral en le confiant à la Cie Libre d'Esprit pour la partie scénique et à Pascal Fodor pour la musique et la régie. L´ensemble est d'ailleurs parfaitement orchestré pour nous mettre progressivement en état d´hypnose pratiquement jusqu'au vertige. Rarement une osmose entre texte, jeu, mise en scène, bande son et régie aura atteint un tel degré de force dramaturgique. Au fur et à mesure du développement de l'action, la perception des terreurs et des tensions issus des rapports entre les protagonistes va suggérer que l'enfer est ici réversible : à l´enfer extérieur évoqué par des bruits de la guerre correspond aussi un enfer intérieur pour chacun des membres de ce cercle familial protéiforme. Comment ne pas songer alors à "L'enfer" de Dante ? Et plus le drame va se nouer et plus va s´imposer au spectateur la vision du 9ème enfer : celui des trahisons qui "justifie" toutes les violences. Comme des grains de blé sur une aire de battage, plus les survivants seront dépouillés de leur enveloppe, et plus ils auront une chance d'être enfin libérés des mensonges, des haines et des faux-semblants. Il restera aux personnages de ce temps fort de théâtre, comme aux spectateurs à trouver "la couleur de la fleur qui peut détruire le malheur ". Un immense bravo aux comédiennes et comédiens : Lina Cespedes, Naïma Gheribi, Mirjana Kapor, Anne-Sophie Pathé, Christopher Mampouya (Moyzes Chris), Henri Vatin, Yves Sauton et Nikson Pitaqaj, également à mise en scène et à Pascal Fodor pour la musique et la régie. "Au coeur de l'enfer " Chapelle des Italiens, 17h10, relâches 09 et 16/07
# écrit le 08 Juillet


Théâtre contemporain: Bérénice des Quartiers

-La nouvelle Bérénice
10/10

Le classique possède la réputation d'être indémodable. Il y parvient d'autant mieux quand il s'accomode de la modernité. C'est ce défi que relève et réussit brillamment la Compagnie des Embrumés avec sa réappropriaton du chef d'oeuvre de Racine : Bérénice. Cette héroïne de la tragédie a connu un destin littéraire révolutionnaire d'entrée de jeu. Elle apparaît pour la première fois dans l'ouvrage de Suetone sur la vie de Titus. Racine fait d'elle dans sa pièce, créée en 1679, le personnage principal. "Bérénice des quartiers" prolonge cet acte novateur initié par Racine en transposant l'intrigue et le drame dans "les cités". Le tout sur fond de trafic de drogue, de rivalités entre gangs et de communautarisme, car "La cité par une loi qui ne peut changer, n´admet avec son sang aucun sang étranger". Mais la prouesse ne s'arrête pas là : Thomas Grière, du haut de ses 25 ans, réussit dans son travail de réécriture à intercaler les vers de Racine dans les alexandrins de sa propre composition. Et la tragédie n'est pas que jouée : elle chantée, slamée, dansée. Aucun élément de la tragédie antique, puis classique, ne manque : à certains moments clés se superposent aux déclamations des acteurs du 1er plan sur le plateau les psalmodies des autres membres de la troupe en coulisses qui jouent le rôle du choryphée ! Ici, loin des caricatures, des clichés ou de la récupération idéologique, le travail de transgression se transcende pour aboutir à un vrai schéma novateur posant des problématiques actuelles avec un talent ébouriffant. On sort ému, régénéré, avec des larmes d'émotion plein le sourire. Il est coutumier d'envoyer des bravos à la fin des spectacles. Ici, c'est un merci qu´il convient d'adresser à cette troupe d'enchanteurs. Alors, bravo et merci à Thomas Grière, auteur, acteur et metteur en scène, et à ses merveilleux complices : Nina Garin, Naomi Vejdovsky, Léon Dutour et Thibault Rigolet. Sans oublier la régie et son travail millimétré. "Bérénice des Quartiers" Théâtre La Luna, 21h10
# écrit le 08 Juillet


Théâtre contemporain: Adolf, Benito & Joseph ou une partie d'échec

-Des monstres pitoyables
10/10

On impute souvent à Boris Vian le célèbre aphorisme "L´humour est la politesse du désespoir...peu importe à qui en revient la paternité. Retenons qu'il y a souvent une part de tragique dans l'humour. C'est exactement à cette charnière que se situe la tragi-comique pièce proposée par la Compagnie l'Echo du Soleil, intitulée "Adolf, Benito et Joseph, une partie d'échecs". Il fallait oser...nous voilà dans une sorte de purgatoire-EHPAD où nos 3 "héros" en peignoir et pyjama ont perdu la mémoire des ennemis qu'ils voulaient réduire à néant. Ils n´ont pas pour autant perdu leur soif de pouvoir, ni leurs vieux réflexes de rivalités, faisant alterner alliances volatiles et trahisons instantanées. Leurs chamailleries de vieillards séniles et cacochymes sont orchestrée par Sarah, mi-Fée Viviane, mi-Pythie de Delphes habile à les pousser dans leurs retranchements, sur fond de bandes d'actualité contrastant avec leurs amnésies. Derrière la fausse pantalonnade jouée avec un talent fou par les protagonistes de ce pamphlet, une question de fond est posée : comment de tels dérisoires guignols ont-ils pu à un moment de l'histoire tenir le destin de la planète entre leurs mains ? Un partie de la réponse réside peut-être non seulement dans la "Psychologie de masse du fascisme" de Wilhelm Reich...mais peut-être aussi dans l'expérience de Milgram, reprise de façon magistrale dans le film "I comme Icare". Un questionnement qui prend tout son sens dans les temps actuels... Venez applaudir Manuelle Molinas , Olindo Cavadini , Nikson Pitaqaj , Yves Sauton qui signe aussi l'écriture et la mise en scène assisté de Christine Eckenschwiller et Leonardo Cavadini à la régie "Adolf, Benito et Joseph", La Chapelles des Italiens, 17 h 10 (relâche le mardi)
# écrit le 07 Juillet


Autres pieces: Rollekebol

-Tableau de famille
10/10

Selon Ettore Scola : "La famille, c'est comme les godasses : plus ça te serre, plus ça te fait mal". Très vite on comprend que le "tableau de famille" dont on va être spectateurs est très loin de l'archétype de la famille idéale des publicités pour les céréales. Ici ce sont plutôt "des céréales qui leurrent"...et pourtant en apparence, rien ne manque à ce stéréotype idyllique, même pas le chien et le chat. Peu à peu on va mesurer à quel point on est loin de "travail, famille, patrie". Déjà le travail, comment vous dire ?...à part le père, chirurgien dentiste à la retraite, c'est pas tout à fait gagné pour les autres membres de cette "cellule familiale" qui fonctionne comme un vase clos. Elle n'est en effet nucléaire que comme une centrale atomique toujours au bord de l'explosion. Le volant "patrie" relève davantage de l'espérance en une terre promise différente pour chacun des protagonistes de ce huis clos tragi-comique. Les animaux "domestiques" ont un peu le rôle du choryphée du théâtre antique. À leur façon ils sont peut-être le siège de la conscience morale de cette "joyeuse bande" de névrosés. On comprend au fil du "drame" (dont l'étymologie signifie "action") que la mort et l'amour sont un peu des jumeaux aux rôles presque interchangeables...et c'est le coeur du message principal que le jeu des acteurs et la mise en scène nous infusent en intraveineuse ! Un immense bravo à Nicolas Godart, l'auteur et "le fils", Hélène d'Udekem (la mère), Lily Moreau (la fille), François Hoffmann (le père), Camille Malnory (les animaux), Clément Croiseaux le metteur en scène, Agathe de Lovinfosse à la diffusion et à la communication, et une mention spéciale à la régie On ressort ému, ébranlé et grandi de ce "roulé boulé" "Rollekebol" Théâtre Episcène Avignon (rue Ninon Valin) 17 h 45
# écrit le 05 Juillet


Théâtre dramatique: Iléa

-Une tragédie intemporelle
Le classicisme est intemporel. La tragédie écrite par Stéphane Roux et magnifiquement servie par le jeu métamorphique et envoûtant des acteurs, prend tout son sens dans notre actualité de temps troublés
# écrit le 03 Juillet


Spectacle Musical: Sonate

-Sonate magique
10/10

L'impertinence c'est pertinent. Ce n'est pas Mozart qui aurait dit le contraire. La façon qu'a Camille de Léobardy de revisiter son oeuvre foisonnante en la prenant "par le petit bout de la lorgnette" nous en fournit une confirmation lumineuse et décalée La mise en scène de Pierre Ficheux permet au thème de se développer de façon érudite et burlesque autour de l'interaction entre l'oeuvre de Mozart, le créateur, et le travail de Ludwig Von Kőchel, qui s´est attaché à en établir la chronologie exhaustive si utile aujourd'hui en musicologie Le choix de la Sonate 11, "Kőchel 331" n'est pas innocent et on le vérifiera au fil du spectacle... Camille est tour à tour Mozart et Kőchel dans un duo/duel anachronique (le dernier est né 9 après la mort du premier) et époustouflant de drôlerie et de complicité avec le public Le travail sur le corps, sur la voix, sur le visage nous fait passer de l'un à l'autre non sans évoquer par moments Buster Keaton, le Mime Marceau...ou même l´approche scénique des Marx Brothers Particulièrement lors d'un moment d'iconoclastie jubilatoire à base de jumbé et d'harmonica Mais Camille n'est pas qu'autrice, comédienne et metteuse en scène : elle est aussi une pianiste talentueuse capable de clins d'oeil inattendus à Elton John ou Astor Piazzolla On comprendra en fin de spectacle que la rivalité sur l´appartenance de l'oeuvre entre son créateur et le rédacteur de son catalogue ne peut se résoudre que par le don qui en est fait à son destinataire : le public ! Et l'émotion a été et sera au rendez-vous qu'il ne faut surtout pas manquer ! Un grand bravo à la régie qui a su jongler avec la bande son et les éclairages SONATE, Théâtre du Centre (rue Pasteur) 20h30
# écrit le 03 Juillet



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