Francesca CARREY

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Comédie: Le médecin malgré lui

-UN MEDECIN MALGRE LUI IMMANQUABLE
10/10

Encore un " Médecin malgré lui " ! diront certaines ou certains. Ce serait oublier les infinies possibilités d'aborder l'oeuvre de Molière. Ici, avec la Compagnie des Affranchis qui oeuvre déjà depuis un bon bout de temps avec brio et succès sur les planches du Théâtre de l'Eau à Nice, le prouve une nouvelle fois avec " Un médecin malgré lui " revisité façon Deschiens. Une grande liberté dans la mise en scène, l'interprétation, les costumes et le texte qui n'en reste néanmoins pas fidèle au sens profond de la pièce de Jean Baptiste. Cet entrecroisement entre le monde de 1666 et le nôtre en souligne, de façon plus éclatante encore, l'intemporalité du théâtre de Molière. Des comédiens époustouflants et hilarants, une mise en scène (Didier VESCHI alias Sganarelle) et une scénographie particulièrement créatives assorties d'une bande son sacrément gonflée ! Et puis... (rien que pour cela, le déplacement est impératif), une modification dans les personnages via un Géronte qui devient Géronta interprétée par Frédérique GREGOIRE CONCAS : ... inattendue et bluffante à tous les niveaux (vous comprendrez...) accompagnée d'une servante gourmande, sexy à souhait et totalement décomplexée (Séverine MORAGLIA SEVERAC). Excellentissime !
# écrit le 09/12/23


Comédie: Les femmes savantes

-EXCELLENT A TOUS POINTS DE VUE!!!
10/10

C'est avec toujours autant de finesse, d'implication et de passion que le Théâtre de l'Impertinent propose "Les femmes savantes". Une nouvelle fois, la réussite est au rendez-vous pour cette pièce incroyablement intemporelle. Molière nous y expose ses thèmes de prédilection : l'imposture (ici celle du savoir ampoulé et creux), de l'avidité qui va avec, de la bêtise par l'excès de la compréhension confuse et revendicatrice d'un pseudo savoir au raffinement exacerbé. Certaines femmes, en prise avec le désir légitime de s'émanciper intellectuellement, là où la mesure, l'élégance et l'altérité seraient de mise, se trompent de savoir et de pédagogue servant leur orgueil démesuré, leur frustration et jalousie jusqu'à se ridiculiser, perdre la raison voire la fortune de leur famille quand elles sont sous les griffes d'imposteur tel que Trissotin et que l'époux (Chrysale) ne brille pas particulièrement par son courage. L'interprétation de cette pièce savamment distribuée est un délice. Tout au long des cinq actes, la bravoure des comédiens et la fluidité des alexandrins en soulignent la force et l'émotion auprès d'un public qui n'en perd pas une miette. Costume et scénographie (Gladys BUSSON) dont les teintes (noir et blanc) sont mises en abîme traduisent parfaitement la dichotomie qui sévit au sein de ce microcosme sociétal : le noir de la fermeture, de l'excès, de la jalousie, de la dictature du pseudo savoir, de la bêtise et du ridicule dangereux ; le blanc de la raison qui élargit, enseigne, rend libre, favorise l'échange, la fraîcheur, l'écoute et la simplicité. Saluons enfin la mise en scène de Guillaume MORANA et son choix génial d'avoir posé sur la scène un cube/escalier : non comptant d'être le lieu par excellence où les jeux de pouvoirs et de manipulation se déploient, cet élément clé donne une incroyable dynamique à la pièce et facilite l'évolution des comédiens sur la scène. Des " Femmes savantes " à ne surtout pas rater !!!
# écrit le 09/10/23 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Théâtre contemporain: Le Mardi à Monoprix

-MAGISTRALE ET EXCEPTIONNELLE INTERPRETATION ! DU LOURD !
10/10

Une nouvelle fois, l'écriture si particulière d'Emmanuel DARLEY a amené Thierry DE PINA à interpréter une autre de ses oeuvres dramaturgiques. Après " Qui va là ? ", un second seul en scène : " Le mardi à Monoprix ". Marie-Pierre/Jean-Pierre, fille depuis toujours, là, " à l'intérieur ", est confrontée au regard de l'Autre qui salit, à l'implacable omniprésence focale qui impose les petites cases : celles où il faut forcément entrer quitte à s'amocher, se plier, s'oublier, jusqu'à en crever. À commencer par celui affreusement cynique de son père. Texte magnifique, fort, vif où les phrases sont acérées, courtes, comme si on envoyait un télégramme. En urgence. Pas de phrases bien faites. Des mots qui sortent comme ça peut. Vrais, acides, cassants, désespérés. Avec DARLEY et DE PINA : pas question de tourner autour du pot ! Une certaine drôlerie, par moment, qui s'infiltre dans le discours pour mieux en souligner (comédie oblige !) la noirceur des circonstances, du monde : en rire pour ne pas en pleurer. C'est efficace, ça cingle, ça bouscule. Le public, ce regardant qui observe le regardé ne pourra y être indifférent : impossible de ne pas devenir le regardé de soi-même ! La principale thématique de la pièce est, en effet, celle du regardé, du regard qui tue, comme un viol, une sommation. Un regard qui voudrait arracher la candeur, l'esprit de liberté. Avec une sincérité et une justesse dépourvue de fioriture, Thierry DE PINA est parvenu à incarner corps et âme Marie-Pierre/Jean-Pierre : ses mots, ses émotions, ses maigres espoirs, sa désespérance. A ce propos, le choix du styliste, Glenn MARTENS, pour le costume, s'avère tout à fait à propos tant il souligne, à travers la transparence des corps, la souffrance d'une cohabitation de deux êtres totalement indissociables. A noter ! Le choix scénique et scénographique absolument génial au tout début de la pièce. Un moment qui, à lui seul, mérite grandement le détour ! Marie-Pierre/Jean-Pierre installée sur un socle en train de tourner à l'instar de ses danseuses miniatures des boites à musique qui ont enchanté nos regards d'enfants autant que la musiquette qui s'ébranlait dès que l'on ouvrait le couvercle. Sauf que la musiquette est bien différente... : glaçant ! " Le mardi à Monoprix " est un incontournable d'Avignon ! Une valeur sûre ! Allez-y nombreux et nombreuses !
# écrit le 28/06/23


Théâtre contemporain: Qui va là ?

-FORT ET EMOUVANT !
9/10

Un amour inconditionnel et dépendant de la figure maternelle. Un TOUT qui, lorsqu'il disparaît entraîne Alexandre dans une errance, de gare en gare, avec son sac en plastique d'Edouard Leclerc, jusqu'à se perdre, gare de Limoges " là où tout a commencé et où tout s'arrête ". Histoire d'un désespoir, d'une marginalité où la solitude est hantée par les souvenirs d'autrefois au milieu du dénouement le plus total et du regard de l'Autre aussi impitoyable qu'indifférent. Sur ce texte singulier à l'écriture efficace et impeccable d'Emmanuel DARLEY, Thierry DE PINA nous donne à voir une émouvante humanité au bord du gouffre dans une mise en abîme théâtrale savamment pensée. Le théâtre, lieu de tous les possibles où la magie scénographique faite du trésor de la coulisse, opère à tout instant. Impossible de ne pas être percuté par la scène résolument bouleversante du baquet ! De cette infinie logorrhée d'Alexandre débitée dans comme un dernier souffle, Thierry DE PINA nous livre une interprétation tout en finesse, sincère et sans fard. Du brut ! Renversant ! À voir absolument au même titre que " Le mardi à Monoprix " également sur Avignon cet été 2023 !
# écrit le 28/06/23


Musique classique: Nuna récital utopique

-UNE PEPITE ! EPOUSTOUFLANT !
10/10

"NUNA, récital utopique". "NUNA", en esperanto, cela signifierait "présent", "qui a lieu maintenant" ou encore serait un prénom féminin nord-amérindien dont la définition répondrait à celle de "pays". Hier, dimanche, nous étions bien présents au pays du Théâtre de l'Impertinent pour un voyage aussi insolite que merveilleux. Nous y avons rencontré une voix, et quelle voix ! Une mezzo soprano, et pour ne pas la citer, Danielle Bonito Sales. Quelle aisance, quel talent, quelle grâce ! Cette chanteuse, musicienne (elle joue de la flûte traversière) et comédienne (passée à Avignon cette année dans "Le pari d'en rire" où elle évolue au sein de la Cie "Une petite voix m'a dit"), nous a emmenés loin, très loin. Charles était là, Baudelaire, (bien sûr!) par l'entremise de la voix de Laurent Grappe (percussionniste à ses temps perdus), comédien désormais bien connu, accompagné par trois complices musicaux que nous avons eu plusieurs fois le plaisir d'applaudir à Nice et alentour (Fabrizio Vinciguerra à la guitare - Serge Ferrara à l'accordéon - Jean-Pierre Jacomino à la contrebasse). Tous respiraient le bonheur d'être avec nous, de jouer, d'accompagner Baudelaire et la voix si maîtrisée de Danielle. Avec le "Stabat Mater" de Pergolesi, "Lascia ch'io pianga" de Händel, l'émouvante "Ballade for Eli" de Avi et Omer AVITAL, Piazzola, le cubain Silvio Rodriguez, Morricone et sa "Ballata di Sacco e Vanzetti", "Meyn Shtetele Belz" de Jacob Jacobs et Alexander Olshanestsky (entre autres), nous avons traversé la Terre, les continents, le temps, les plaies humaines, les fleurs de mal... On a même rencontré Louise Labé dans de l'eau (une performance de Danielle Bonito Sales assez époustouflante). Espagnol, Yiddish, Italien, Français, Indien... en étaient les couleurs. Un moment particulièrement fort avec la chanson en yiddish, "Meyn shteltele Belz", tiré de la pièce "The songs of the ghetto", souvenir nostalgique d'une enfance, d'un paradis perdu, Belz... Il nous reste le rêve, la voix de Danielle, pure, juste, envoutante, généreuse, humble et simple. Une voix, un talent qui, pour sûr, n'ont rien d'utopiques. Cette invitation musicale et vocale au voyage, mêlée dans les Fleurs du mal n'était qu'ordre, beauté, luxe, calme et volupté. Un immense merci à Gladys et Guillaume qui nous ont permis de découvrir cette pépite et de passer un moment privilégié qui longtemps restera dans nos corps et esprits. Sacco e Vanzetti étaient aussi parmi nous. Peu importe où ils se trouvent : ils ont dû être aussi émus que nous l'étions. Nous souhaitons à Danielle Bonito Sales tout le succès qu'elle mérite et bien plus : un long voyage tout autour de la Terre pour que l'on découvre la splendeur de cette voix qui redonne Vie ! Si vous croisez son chemin : allez la voir, ABSOLUMENT ! Françoise R
# écrit le 31/10/22


Théâtre contemporain: Pédagogies de l'échec

-Une pièce qui vaut le déplacement et bien plus !
10/10

Au septième étage, loin d'être au 7ème ciel, un homme et une femme, l'une assistante, l'autre cadre et fier de le revendiquer, continus à travailler, presque comme si de rien était, peut-être pour ne pas se confronter à l'ampleur de la catastrophe ou parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, qu'il faut bien continuer. Semblant être les derniers survivants d'un tremblement de terre, ils se retrouvent dans ce bureau, huit clos, suspendus au milieu du vide. "Tout est tombé", à droite, à gauche, en bas, devant, derrière. Là où tout s'est écroulé, ce microcosme social continue, malgré l'évidence, à produire sur des ruines un travail résolument inutile. Voilà l'occasion de mettre en scène des jeux de pouvoir où chacun va tenter de tirer parti des failles de l'autre à coups de règlements de compte, d'humiliations, de mesquineries, de mauvaise foi dans l'espoir de reprendre un pouvoir totalement illusoire. Jubilatoire, cette joute absurde, va donner lieu à des situations on ne peut plus cocasses et hilarantes. Un texte fort, au rythme effréné qui pulse du début jusqu'à la fin. Ecrit dans un souffle, d'une plume nerveuse, acérée, incisive et féroce, Pierre NOTTE dresse avec finesse, humour (énormément) et subtilité sa vision, au propre comme au figuré, d'un monde qui s'écroule dont les échafaudages, béquilles aussi inefficaces qu'hors de prix, auxquelles personne ne croit plus, se donnent pour défi (délibérément voué au fiasco) une improbable reconstruction. "La pédagogie de l'échec", actuellement jouée au Théâtre de l'Impertinent sous la direction et la mise en scène impecccables de Guillaune MORANA et la scénographie bien pensée de Gladys BUSSON est un pur délice. Les deux protagonistes (Joelle TSESEMELI et Greg, deux comédiens sacrément aguerris) font preuve d'une grande maîtrise dans leur interprétation malgré la complexité des rôles. Un immense bravo à toute l'Equipe artistique ! On en redemande ! Françoise
# écrit le 11/10/22 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com


Comédie: Le noir te va si bien

-UN MOMENT DELICIEUSEMENT BRITISH
10/10

Une nouvelle fois, nos hôtes du Théâtre l'Impertinent, Gladys et Guillaume, nous époustouflent tant ils nous embarquent dans un ailleurs toujours différent. Leur petite soucoupe volante devient tout un univers dans lequel, cette fois, huit personnages évoluent dans un monde où l'enrichissement n'a pas de limite. Ici, il se fait à travers les mariages, souvent de courte durée... Mais lorsque les deux protagonistes, maîtres dans la séduction et le meurtre se rencontrent, que va-t-il se passer??? A vous d'aller y faire un tour, vous ne serez pas déçus. Excellente mise en scène où l'on est tenu en haleine de bout en bout et une belle interprétation de la part des comédiens qui ont su maîtriser l'art de la rupture. Joli choix du Théâtre de l'Impertinent que cette comédie grinçante mais à l'incomparable humour british.
# écrit le 13/10/19




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