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Comédie dramatique: La forme des choses

-With great power comes great responsibility
Ça ne m'est pas venu immédiatement. Et assurément ça ne m'était pas venu à la fin des quelques minutes qui ont précédé le début de la pièce alors que j'avais gagné mon siège et que, autant amusé qu'intrigué, j'identifiai la projection sur le fond de la scène comme le premier Spider-Man de Sam Raimi. C'est donc l'esprit en alerte que je réceptionnai la première phrase de la pièce. Et le moins que je puisse dire c'est que le niveau d'alerte n'a jamais baissé tout au long des soixante-quinze minutes qui ont suivi. D'une part parce que l'enchaînement des séquences a été excellent, tant dans les changements vestimentaires que dans les modifications de la configuration de la scène, ne laissant aucune ambiguïté sur les transitions temporelles. D'autre part parce que j'ai énormément apprécié le jeu des comédiens, de la puissance explosive des envolées des caractères en intensité à l'acuité des non-dits des caractères en retenue. Et puis la dernière réplique est tombée et avec elle une possible explication de la projection de début de spectacle. "With great power comes great responsibility". C'était donc ça ! Ou peut-être plutôt : "Does great responsibility come with great power ?" La capacité de produire de l'art est-elle un super pouvoir dont on peut user sans discernement ? Ce super pouvoir est-il une fin en soi dont la recherche de la maximisation justifierait toutes les manipulations et tous les mensonges ? La pratique de l'art est-elle réservée aux super-héros ? Un super-héros est-il vraiment un super-héros s'il n'a rien d'humain ? La dernière réplique est tombée, me laissant tout à un questionnement que je pensais cadré à défaut d'être réduit. Mais la dernière réplique n'était pas la dernière séquence. Et cette dernière séquence a encore étendu le champ de mes réflexions au domaine de l'histoire de l'art. Peut-on vraiment savoir si un·e artiste a été authentique au moins une fois dans sa vie ? Peut-on déterminer quand ? Et dans quelles circonstances ? Je n'ai aucune réponse. Je n'ai aucune réponse mais je suis ressorti du théâtre enthousiasmé par l'ensemble des questions que je ramenais avec moi. 4 mai 2024
# écrit le 12 Mai

Autres pieces: Memoriam

-Dans le cortex cérébral d'Elisa
J'ai commencé l'année par un passage dans le cortex cérébral d'Elisa. Ça s'est passé samedi 6 janvier à 20h00, c'était une expérience en immersion totale, c'était sous la conduite efficace et facétieuse de Togh et je ne suis pas prêt de l'oublier. J'ai été captivé du début à la fin des 80 minutes qu'a duré le voyage, de l'étrangeté de l'ambiance des premières minutes jusqu'à l'intensité émotionnelle du dénouement. J'ai beaucoup apprécié les pièces dansées qui m'ont touché et que j'ai trouvées très bien positionnées, contribuant efficacement au maintien du rythme du spectacle à un niveau soutenu. En plus du plaisir qu'elles m'ont procuré, elles ont pris pour moi une place essentielle dans ma perception de la présentation faite des ressorts du fonctionnement mémoriel par leur nature même d'éléments de narration non verbale. Tel que présenté par Togh, le chemin effectué était une descente à la cave. Je peux maintenant ajouter — et ce sera ma conclusion — que je suis remonté de celle-ci passablement différent et que j'ai beaucoup aimé ça. Un grand merci et un grand bravo ! MEMORIAM Jusqu'au 11 février au FULL MOON (Paris 11 ème) @memoriamlespectacle
# écrit le 09 Janvier

Seul(e) en Scène: Loretta Strong

-Samedi soir, j’ai voyagé
Samedi soir, j'ai voyagé. Loin, très loin, très très loin. La capitaine du vaisseau ne nous a jamais dit ni où ni quand on allait arriver et j'ai adoré ça ! Un grand bravo Maïté Lottin ! Loretta Strong de Copi jusqu'au 28 Mars au Théâtre La Flèche
# écrit le 10/03/20