Ses critiques -A ne pas manquer 10/10 Une nouvelle pièce de théâtre jouée avec une jubilation communicative. Voilà ce qui nous a été donné de voir ce dimanche 17 avril dans la petite salle du 24 rue des Tanneries. "Le Monde d'après", écrit par Guillaume Sirvent et monté par un groupe de comédiens dont partie formée par Olivier Sauton et que nous avions eu le plaisir de voir dans le Barbier de Séville. La mise en scène a été confiée à Bastien Ossart. Au commencement était une scène d'une bonne facture boulevardienne mais l'arrivée de Dieu -en l'occurrence une femme - ( Tenaya Santos da Silva) transforme le salon en anti-chambre de l'au-delà. L'ambiance quasi-apocalyptique de cette Dieu déchaînée et extravagante nous emporte dans un tourbillon comique irrésistible. Les personnages incrédules doivent se plier aux diktats surprenants de la toute puissance, lesquelles égratignent subrepticement de nombreux travers de notre société moderne. Le rythme soutenu, la vivacité des répliques, la crédibilité des comédiennes et des comédiens nous transportent tout au long de scènes hilarantes ... jusqu'aux larmes. On attend qu'une salle parisienne, ou une association, s'empare de ce petit bijou et le partage avec un public plus large. # écrit le 20/04/22
| -Un Barbier aéré 9/10 La frontière entre comédiens professionnels et amateurs est parfois ténue. Preuve en est Le Barbier de Séville interprété par des élèves du cours d'Olivier Sauton ce jeudi 24 juin rue des Tanneries . Tous les interprètes sont justes et particulièrement expressifs, servant remarquablement un texte qui dans certaines tirades pourrait apparaître rébarbatif. Figaro est superbement mis en valeur par la légèreté, la vivacité et le ton plein de nuances de Pauline Lafontaine. Rosine(Tenaya Santos da Silva) coquine quoique ingénue, émouvante aussi dans son chagrin et le comte Almaviva(Louis Lebert) fougueux et généreux forment un couple plus que crédible, aux accents à la fois propres à l'époque de Beaumarchais et néanmoins modernes. Bartholo (Jean-Michel Flavigny) rend parfaitement le caractère repoussant du vieux lubrique "propriétaire" de sa pupille. Une mention spéciale au rôle de Basile interprété par Pierre Yves Nosley qui fait de ce personnage nauséabond un parangon d'hypocrisie et de vénalité. On constate chez tous ces comédiens une énergie revigorante combinée à une diction excellente qui donnent aux spectateurs un réel moment de plaisir. # écrit le 30/06/21
| -Une réussite On n'a pas l'opportunité de voir tous les jours la version du mythe oedipien écrite par Cocteau. Olivier Sauton et ses comédiens en herbe ont bravé la difficulté en montant La Machine Infernale au théâtre de l'Orme. Le résultat est remarquable. Pas de décor, peu d'éléments de scène, quelques accompagnements musicaux et une présence indéniable des acteurs donnant tout le relief à cette vision particulière de l'histoire du héros grec. Trois personnages principaux interprétés avec brio par Tenaya Da Silva (Sphinx), Gabriel Houdou (Œdipe), Adina Lagarde (Jocaste). Un Sphinx tout en nuances, fragile dans sa quête d'amour, terriblement plastique et fantastique sous sa vraie nature. Un Œdipe viril, ambitieux et sûr de lui. Une Jocaste sensuelle (avec humour) puis tragique. Les autres comédiens ne dénotent pas, en particulier Perrine Montagne dans ses trois rôles de jeune homme et Catherine Schreiber dans celui de Tiresias. Un très grand Bravo à tous ! # écrit le 04/10/20
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