Ses critiques -Hymne à l’amour ! 10/10 Un seul en scène à la hauteur de Montmartre ! Fred nous transporte dans un univers intime et fantaisiste en nous livrant l'expérience touchante et intelligente de son chemin de vie. Ce message personnel est un hymne universel à l'amour qui invite à la tolérance. Sous le regard et la complicité de Dalida, la fée qui l'a révélé voire transformé, Fred se confie en dévoilant le secret de ses rencontres et la magie de son parcours. Tout en chantant et se racontant, il revisite les classiques de son idole liés aux étapes de son aventure humaine. Une interprétation et une adaptation originale sublimées par une mise en scène remarquable de Sophie Delmas. Fred Faure est l'artiste de sa vie ! Son spectacle est plus qu'un touchant hommage à la femme de coeur qui l'accompagne, il est le témoignage d'un homme libéré, porte-parole d'une génération qui s'affirme et s'émancipe. Bravo l'artiste pour ce fabuleux courage et merci pour ce voyage confidentiel rempli d'espoir. # écrit le 25/11/23
| -Du vent, des bruits et du vide ! 3/10 Du vent, des bruits et du vide. Dans quel voyage pourrait bien nous transporter un humoriste seul en scène sur une banquise ? On s'attend à un choc culturel, une remise en cause idéologique, à un show rempli de messages ironiques et critiques... Eh bien non... Ce thé sur la banquise n'est qu'un jus de poisson ! Entre bruitage et pantomime sous le vent glacial d'une terre lointaine et déserte, le jeu se limite à peu de choses. La mise en scène motivante ne suffit pas à élever le texte et la performance du comédien. Il y a bien des prouesses burlesques et quelques allusions grotesques, mais le sens comique et avant-garde reste gelé au niveau moins 40 degrés. Pourtant, le talent de l'artiste qui nous invite à partager son délire réussit à nous présenter des personnages remarquables, hélas réduits à la caricature. Il y aurait tant à dire et approfondir dans cette expérience humaine... L'idée est là mais l'intrigue ne suit pas. Pas de message, pas de réflexion écologique ou ethnologique... Juste un gars en cravate et en boots qui s'amuse à lutter contre la tempête, chasser un phoque ou rencontrer un ours. Quel est donc l'intérêt d'assister à une pièce aussi prometteuse ? Simplement attendre la fin du spectacle et se dire : mauvaise pioche ! Bref, autant prendre un bon rhum pour oublier cette représentation décevante et regarder fondre la banquise ! # écrit le 23/11/23
| -Pauvre Michel ! 8/10 Et si on se posait un moment... Juste le temps de prendre un peu de recul pour se poser les bonnes questions ? 1h10 de réflexion pour découvrir la réalité de notre monde extérieur et le fonctionnement de notre monde intérieur. Essayer de comprendre la face cachée de nos peurs et nos colères en passant par des sentiments de culpabilité et de vulnérabilité pour enfin accepter notre part de responsabilité. Ce one-man show éveille les consciences avec humour et clairvoyance. Une démonstration juste, intelligente et courageuse qui nous conduit à nous relever et garder l'espoir d'un monde meilleur. L'artiste engagé témoigne d'une vision logique et humaine qui oeuvre pour l'harmonie d'une vie personnelle et collective. Michel Sardou pris pour cobaye dans cette représentation n'est que l'exemple du syndrome d'un homme intègre qui s'affiche sans oser douter et remettre en cause ses valeurs. Le pauvre Michel devient le bouc émissaire des spectateurs. Ses propos conservateurs et décalés font réagir et invitent à plus de cohérence. Le manque de discernement de cette personnalité renvoie aux problématiques qui nous interrogent aujourd'hui. Féminisme, racisme et homophobie sont à l'ordre du jour du spectacle. Des clichés faciles et démagogiques qui appellent au bon sens. Même si le comédien donneur de leçon finit par lui-même tomber dans son propre piège par un renversement de situation judicieux qui dédramatise le dilemme, il n'en va pas moins que notre Michel reste planté là en otage. Une question s'impose alors : Stigmatiser une célébrité du patrimoine français en le ridiculisant publiquement est-il le meilleur moyen de défendre la bienveillance et la tolérance ? Certes, il fallait bien trouver un angle d'attaque. Mais dans ce cas, il y a bien pire que l'interprète du "Lac du Connemara" pour porter le chapeau. Un personnage fictif et anonyme aurait pu faire l'affaire dans cette version "dîner de con". Toutefois, le jeu de scène, habilement mené, grâce aux théories avancées, à des intermèdes chantés et une constante interactivité avec le public nous porte à croire que rien n'est impossible pour se remettre en cause et que le changement est à portée de main. " Tout le monde s'en fout " déconstruit les aprioris et les idées reçues en faveur de meilleurs fondements. Un show qui donne des clés pour éviter les pièges de l'ignorance. Un antidote pour ne pas devenir un Michel : suivre cours de notre société, reconnaître ses erreurs de jugement afin de construire ensemble un avenir plus clément. Si seulement ce temps de partage pouvait être utile à l'évolution des mentalités alors le pari serait gagné ! # écrit le 23/10/23
| -Deux femmes libérées 4/10 Entre le music-hall et le burlesque, dans une ambiance de cabaret parisien, les Caroline nous entrainent dans leur univers à la fois touchant et drôle. Un spectacle sans prétention qui se joue avec plaisir et vérité. Les chanteuses revisitent un répertoire rétro en abordant avec humour et glamour les choses de la vie. Un pari gagné pour celles qui défendent la cause des femmes libérées. Accompagnées de leur pianiste complice, les deux artistes font la paire. Aussi différentes que complémentaires, les Caroline forment un duo dont l'échange est mis en scène avec beaucoup de subtilité. Ce spectacle vivant ne manquera pas de vous surprendre. # écrit le 19/06/23
| -Terrible ennui ! 43 ans après les bronzés font du ski, le rendez-vous de Josiane Balasko dans un chalet à Gstaad peine à décrocher son flocon. Malgré une distribution de bons comédiens, cette parodie des exilés fiscaux glisse sur une piste de clichés burlesques sans intérêt. Une compilation de blagues faciles et forcées dont le public accepte de rire par sympathie. La satire des aristos comme unique remonte pente n'atteint pas le sommet du comique. Ne cherchez pas d'intrigue, il n'y a pas d'histoire. Pas de coup de théâtre, pas de rythme, juste une chute sans dénouement. Ce long sketch d'une heure trente nous installe dans un salon ennuyeux où l'on attend péniblement la fin. Et pour rendre le malaise encore plus insupportable, l'agencement de la salle ne permet pas une bonne visibilité de la scène. Seuls les cris perçants, les mimiques exagérées et les répliques poussives de ce mauvais jeu donne un air de boulevard. Vive le vent et vivement une pièce digne d'esprit et de valeur. # écrit le 30/09/22
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