Un cavalier qui surgit de la nuit

Seul(e) en Scène: Prune Lichtlé dans Le journal fou d'une infirmière

-Arrête de lire pour une fois, fonce !
On transpire, le fauteuil grince, la salle retiens son souffle ; notre âme elle aussi n'en peut plus, mais c'est trop tard, on ne peut pas s'échapper, on ne veut pas s'échapper. Nos sens sont en alertes, quelque chose se passe, et quelle merveilleuse sensation de ce sentir vivant au moins une fois dans la journée ; d'entendre notre coeur battre de joie car c'est remplie d'espoir, mais aussi ce débattre de peur, la vérité est si effrayante parfois. Notre esprit encore somnolent de la nuit passé, attendais simplement dans l'ombre la bonne lumière pour ce Réveillé ; et cette fois-ci ça y est, il est servie ! L'heure n'est plus à la sieste ! Impossible de s'endormir ; sa conscience est percuté sans ménagements, affuté par chaque mots, par chacune des phrases prononcer ; la poésie à encore de belles heures devant elle, l'atmosphère de la salle en est toute infusé. Impossible de détourner le regard absorber par cette créature hypnotique, tantôt démoniaque tantôt angélique, oui, c'est le feu d'un autre monde qui semble enflammer le théâtre ce soir. Et alors que j'écris ces quelques lignes je sens mes mains moite, tremblante et fragile. Tous cela est était-il bien réel ? Et je sors un ticket de ma poche : " Café de la gare, Le journal fou d'une infirmière, chaque dimanche à 20h " ; Comment faire pour ne pas y retourner ? Je ne me sentais pas plus malade que ça et pourtant cette infirmière ma guérie. Oh, je reprendrais bien une bonne dose de soin.
# écrit le 09/12/22