Ses critiques Danse contemporaine: Hole/Trou -Hole / Trou Après " La passe imaginaire ", Etcha Dvornik revient avec un spectacle envoûtant, dansé, parlé, chanté, où la voix, cette fois, prend autant de place que la danse. La voix, où plutôt les voix, car celle, ô combien féminine d'Etcha s'entrelace avec des extraits du passionnant " Livre des jouissances " de Jean-Philippe Domecq. D'abord dans une certaine tension, soulignée par des changements d'espace. Puis les voix finissent par se rejoindre et par se fondre en un seul chant. C'est sur fond d'acceptation de notre mort que s'enlève la jouissance des grains de sable que nous sommes, dans un total lâcher-prise. A partir d'un " Tout-sauf-soi ", comme le dit J.-P. Domecq, nous avons chance d'accéder à la jouissance, c'est-à-dire à la vie. La vie, la mort... cela m'évoque irrésistiblement un autre texte qui m'est cher, un poème de la résistante Charlotte Delbo : " Je vous en supplie / faites quelque chose / apprenez un pas / une danse (...) parce que ce serait trop bête / à la fin / que tant soient morts / et que vous viviez / sans rien faire de votre vie. Etcha Dvornik invente ce pas de danse pour nous - nous qui, pour la plupart, ne savons pas danser. # écrit le 03/04/23
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