Ses critiques -Incandescences 10/10 D'emblée, dès le tableau d'exposition de Mademoiselle Julie (interprétée par Sabrina Kurzawski d'abord de rouge vêtue dans sa robe de femme fatale), les trois personnages s'imposent à nos yeux dans ce huis clos avec une évidence qui nous ouvre l'espace théâtral ( Sébastien Le Roy est Jean et Christine est jouée par Nathalie Le Cann tandis que Jean-François Buisson assure la mise en scène). Nous savons que nous allons assister à une danse de vie, charnelle, incarnée, complexe, triviale et métaphysique à la fois - et de mort ; elle nous laisse pantois, déstabilisés, à l'instar de Melle Julie à laquelle nous finissons par nous identifier, tant le désarroi existentiel du personnage nous est rendu palpable. On a mal pour/avec elle et ses tourments deviennent les nôtres : rester/ échapper à son destin (si jamais il existe) – comment vivre en accord avec soi-même, abdiquer -vouloir dominer ou se soumettre – une multitude d'émotions nous assaille et la richesse de ce spectacle cathartique et forcément contemporain abolit le temps : ses résonances nous surprennent bien après le fondu au noir. # écrit le 14/06/23
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