GeorgesC

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Comédie: Le dîner de cons - avec Anthony Joubert

-François Pignon de pin provencal
9/10

Foncez voir ce classique sur scène et en Avignon, de surcroit ! Il faut croire qu'on ne l'attendait plus, cet Arlésien-là : Alexandre Joubert, humoriste " à la sauce provençale ", comme il nous prévient après... La pièce commence, Brochant, son tour de rein, l'appartement, le téléphone : tout est en place. François Pignon apparait et en quelques minutes à peine, le pas de côté avec le génial Jacques Villeret est fait. Alexandre Joubert et ses acolytes mouillent la chemise pour servir avec fidélité le texte décidément flexible et inoxydable de Francis Weber (Créée en 1993, 31 ans en 2024 alors que j'écris ces lignes, la pièce a encore de beaux jours devant elle...) François Pignon a droit à quelques touches avignonnaises. Il est plus gouailleur, volontiers hâbleur, accent du Sud en bandoulière, des instants d'impros plus actuels, des fous rires contenus jusqu'à en devenir tout rouge et des gags poussés jusqu'au burlesque. Fous rires garantis aussi dans la salle : ne boudez pas votre plaisir de rire à gorges déployées face à ce petit sommet de la comédie française !
# écrit le 13 Juillet


Théâtre contemporain: Eurydice aux Enfers

-Ombre et lumière
8/10

Le noir envahit tout sur scène et des voix émergent, bientôt Eurydice, notre héroïne qui rencontre des personnages sous cocaïne... Normal ! A la recherche de son Orphée, elle traverse un enfer toute en lumière et en éclat. Avec un faisceau de références puissant et si bien assumées, allant de Bob Wilson à Thierry Mugler en passant par les grimaces glaçantes de Terry Gilliam, et des angoisses révoltées à la Jacques Higelin, Gwendoline Destremau nous emporte, avec son Eurydice dans un enfer en réalité presque engageant. Le spectateur s'y drape aisément, dans un réseau de souvenirs et de personnages qui semblent familiers et ne nous laissent pas tranquille. Tom Béranger (qui joue plusieurs rôles, dont, excusez du peu : le diable lui-même !) est impressionnant dans le placement de sa voix multiforme et la vivacité de ses mouvements. Louise Herrero est attachante tout autant que révoltée en Eurydice hallucinée et déterminée à retrouver son Orphée (Tom Béranger, "again"!). Mention spéciale à Pierre-Louis Gastinel qui, entre Brad Dourif et Crispin Glover, joue une partition impressionnante, lui aussi sur plusieurs personnages, entre hystérie maitrisée et saillies drolatiques qui affinent et allègent une ambiance parfois sourdement tragique. Enfin, l'univers sonore et musical d'Arthur Dupuy mérite à lui seul, le détour. Multi-instrumentiste, il crée, en direct sur scène, une présence tantôt animale, tantôt rock qui habille l'ensemble aussi sûrement que certains costumes très osés. Une scène si peuplée avec en apparence si peu : quel bonheur ! J'ai hâte du prochain voyage...
# écrit le 13 Juillet


Théâtre classique: La double inconstance

-Un si bel écrin
9/10

La mise en scène précise du classique de Marivaux par Jean-Paul Tribout, acteur et metteur en scène au long court et à la vivacité sans démenti, offre à Marivaux un écrin simple et joyeux dans lequel la troupe s'amuse et le public aussi. Ici, le fameux espoir d'avoir "autant de plaisir à regarder l'oeuvre que ceux qui l'élabore", sonne juste. Perdue dans ses sentiments après avoir été enlevée par un prince manipulateur qui la convoite, la séduisante et naïve Silvia (Emma Gamet, expressive et énergique, parfaite dans le rôle) ne sait plus si elle doit se battre pour épouser l'amoureux au long court de son village, le remuant Arlequin (Thomas Sagols, voix singulière de nombreux films d'animation, ici brillamment dans son propre corps) ou se laisser séduire par le Prince (interprété par Baptiste Bordet, tout autant doué pour jouer les ténébreux solennels que pour faire rire de façon totalement burlesque). Au milieu de ces personnages en lutte sociales et amoureuse, la belle Flaminia (Marilyne Fontaine, excellente d'ambivalence dans sa manière d'incarner le machiavélisme à la Laclos) se détache gentiment du lot et Jean-Paul Tribout fait même une petite apparition. A noter que les costumes somptueux d'Aurore Popineau semblent avoir toujours appartenus aux personnages, et qu'avec des décors minimaux mais malins, ils aident à mettre un relief réaliste tout autant qu'une proximité avec l'intrigue et les enjeux, terminant de donner à l'ensemble une cohérence et une lisibilité complète. Que vous découvriez ce petit bijou de partage théâtrale et social qu'est "La double inconstance" de Marivaux, pour la première fois, ou en soyez à votre centième représentation, cette mise en scène élégante et généreuse fera, sans conteste, votre bonheur de spectateur.
# écrit le 13 Juillet


One man show: Gatane dans Reboot : Itinéraire d'un papa gâteau

-Il a tout d'un grand !
9/10

Soit une scène, un piano, un Gatane et c'est parti pour une énergie et des bons mots qui détendent en faisant rire, tout en faisant réfléchir. Gatane force le respect, c'est un homme orchestre tant il sait tout faire. Sur son flyer, il se compare à Roberto Benigni, et c'est plutôt Bob Dylan qui me vient à l'esprit, avec ses percussions dans le dos, sa guitare et son harmonica en même temps... Gatane, tout en se limitant au piano/voix et au stand-up passe un peu plus d'une heure à : Chanter, jouer au piano les chansons qu'il a écrites et composées, se déplacer sur scène avec précision à la vitesse de l'éclair sous une lumière travaillée, et surtout faire rire ses propres textes ciselés. Son spectacle "Itinéraire d'un papa gâteau" est un petit bijou dédicacé à son fils de 4 ans, qui, traduit les angoisses d'un jeune père tout autant que les nôtres face au monde. Sans jamais tomber dans la facilitée, Gatane nous emporte dans des réflexions amusées et thématiques, pleine d'espoir et de joie, chacune illustrée d'une chanson et de bons mots. Décidément, son fils a de la chance, car après le spectacle, outre les éclats de rire, on est heureux et soulagé, nous aussi, d'avoir eu, un temps, un "papa gâteau" aussi brillant !
# écrit le 12 Juillet


Théâtre contemporain: Lights on Chaplin

-Superbes dialogues !
10/10

Tout en muet et quasiment en noir et blanc jusqu'au visage des actrices et acteurs en blanc du pantomime, "Lights on Chaplin" est un hommage émouvant et hilarant, doublé d'une réelle performance. Les enfants adorent intuitivement, riant et s'esclaffant. Ils comprennent peut-être mieux que les plus grands encore, le génie chaplinesque du jeu des corps qui s'influencent, se défient, tombent pour mieux se relever. La musique, également composée par Chaplin, jouée ici avec dynamisme au piano live prolonge l'impression d'une projection de cinéma muet, tout en soulignant les prouesses acrobatiques et toujours expressives de la troupe mise en scène avec parcimonie et précision par Alwina Najem-Meyer. Sans réserve, je ne peux que recommander ce petit bijou d'humanité, de drolerie et de maestria qui entretient avec entrain la vision et l'inventivité de Charlie Chaplin de l'écran à la scène, un juste retour, et de si beaux dialogues, au delà du temps et des cadres !
# écrit le 12 Juillet




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