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Théâtre contemporain: Manhattan Médea

-Improbables étonnement et ravissement
Des acteurs jeunes mais incroyables, une pièce courte mais dense, captivante, rythmée, travaillée finement, un texte qui ne date pas et qui sonne plutôt juste... Mais pas seulement! La musique du jeune Jules Matton est remarquable, elle sert la pièce à merveille, elle déroute, elle ne laisse pas indifférent. Le décor est très "petite boutique des horreurs"- il est en effet préférable de se placer au fond, à l'extrémité gauche de la longue banquette. Que dire de plus en restant crédiblement dythirambique? Que la pièce commence par une scène dont le sens se dévoile peu, où Nicolas Saint Georges excelle sans voler la vedette à Frédérique Bourdin (qu'une dynamique hystérique ne quitte jamais tout au long de la pièce, et qui dégage une force et une émotion dantesques). C'est une scène d'ouverture où les cinq premières secondes, en éteignant son portable on ne comprend rien, puis on est amusé, on se captive, et, séduit, on s'abandonne à la pièce. La manoeuvre a duré environ six minutes, vous êtes piégé par Manhattan Médéa. ** Sans distribuer de bons points à chacun, les interprétations de Mathias Marty et Barnabé sont extremement juste. Ce sont les deux personnages dont on se rappelle le lendemain matin, en imitant sans y parvenir la surdité de la glamour Deaf Daisy, et le ton de parrain (-juste parfaitement juste) du Sweatshop Boss.
# écrit le 26/10/07