Je suis allé voir L'Homme de Riom contre Scotland Yard, car j'avais eu des échos des deux premiers opus (que je n'ai malheureusement pas pu voir sur scène) et qui suivent les aventures fantasques de ce jeune provincial rêvant de devenir vedette de music-hall, toujours accompagné de son (in)fidèle pianiste. Benjamin Bollen a su s'approprier avec beaucoup de sensibilité et de créativité d'anciennes chansons françaises, parfois oubliées, ainsi que des chansons interlopes (issues de la subculture homosexuelle de l'entre-deux-guerres), assez méconnues du grand public. Ces chansons nous ont laissé des textes piquants, pleins de doubles sens savoureux, transformés ici en une trilogie : L'Homme de Riom. Sans trop en dévoiler, on retrouve dans cet opus des chansons comme " J'irais pleurer à Bilbao " de Régine, ici revisitée en " J'irais pleurer à Mexico ", " Nous n'irons pas à Calcutta " de Bourvil ou encore " Manneken Pis " de Maurice Chevalier. Il y a bien sûr un clin d'oeil à Fantômas à travers les titres des aventures de L'Homme de Riom et un hommage affectueux à la chanson française d'avant les yéyés, une époque pas si lointaine dans laquelle ont vécu nos parents et grands-parents. C'est effectivement une fantaisie musicale qui vous embarque immédiatement dans un monde dont on ressort délicieusement éclaboussé d'émotions et joyeusement émoustillé par l'énergie débordante. J'ai beaucoup ri : Benjamin Bollen et Isa Fleur sont incandescents. On ne s'ennuie pas une seule seconde : on s'amuse, on chante, on danse et, surtout, on fait la farandole ! J'ai été très émue de découvrir et redécouvrir des chansons pour lesquelles j'ai beaucoup d'affection et qui méritent d'être mises en lumière. Je souhaite à L'Homme de Riom de brûler les planches pendant de longues années ! Une fantaisie musicale qui laisse rêveur, avec des mélodies et des souvenirs pleins la tête. Merci beaucoup ! N'hésitez pas : foncez ! Car, après tout, il vaut mieux rire que d'attraper la scarlatine ! # écrit le 22/11/24 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com