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Théâtre contemporain: Si nous n'avions pas mangé le chien

-Une heureuse surprise
En allant voir cette pièce je ne savais franchement pas quoi à m'attendre et partais avec une certaine apréhension mais aussi la curiosité de savoir ce qu'un jeune auteur et une troupe aussi fraîche allait me présenter. Tantôt dérangeante, tantôt délirante, parfois amusante cette pièce présente une réflexion dense sur des sujets graves que nous connaissons tous. En sortant, je me suis dit que le théâtre antique n'était pas mort, qu'il renaissait ici, rajeuni, plein de vie et toujours aussi pertinent. Car les thèmes abordés, le jeu et parfois la mise en scène m'ont rappelé la catharsis chère aux Grecs. L'auteur joue avec les mots aussi bien qu'avec le temps, la logique est implacable. Un seul regret, quelque présentation préalable sur le personnage du père et les déplacements temporels aideraient le spectateur a saisir toute la portée de la pièce. Sur le reste, j'ai été impressionné par deux comédiens: le Fils et la Fille. Le Fils nous dévoile une humanité naïve mais si touchante dans son honnêteté, le comédien est là mais on l'oublie est vraiment on vit le personnage avec lui. La Fille est interprétée magnifiquement, la folie est souvent chose aisée à figurer mais ici c'est une folie dérangeante, oppressante. Elle traduit une souffrance déstructrice, passant de la joie à une peur sans nom, du rire aux larmes et de victime à bourreau. La mise en scène peut paraître simple, elle est, après réflexion très fine et les indices parsemés ça et là permettent au spectateur de ne pas se perdre. En tout cas je ne saurai trop vous recommander d'y aller, je n'ai pas regretté cette soirée !
# écrit le 05/11/07