@689323

Théâtre de boulevard: Feu la mère de madame

-feydeau mon amant!
Un reste de coquetterie m'empêche de dire en quelle année j'ai assisté pour la première fois à une représentation de feu la mère de madame. Tout ce que je puis affirmer, c'est que malgré le temps qui passe, il apparaît que Feydeau a beaucoup plus de tempéramment et d'irrévérence en lui que bien des dramaturges actuels qui se disent subversifs et ne manqueront pas de critiquer ou ringardiser ce génie qui fut le maître incontesté du pied de nez, qui fit la nique aux bourgeois et à la religion comme personne, (dans ce registre en tous cas) le tout avec un esprit aussi potache que brillant. Ah non, ne boudez pas ce petit Feydeau au guichet montparnasse. La maîtresse de maison, pleine de peps, réinvente Feydeau avec grâce et truculence, la (toute jeune) petite bonne alsacienne traine savate est lunaire et follement attachante. Elle aussi réinvente Feydeau à sa sauce en évitant l'éccueil de la boniche mal dégrossie de service. Le domestique est extraordinairement décalé. Bravo les jeunes!! (Un regret: le rôle principal est mou mon dieu, qu'il est mou ce grand dadet. Il joue faux comme un violon déglingué caressé par un archet distendu.)
# écrit le 11/11/07