@806683

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Théâtre classique: L'antichambre

-Bravo!
9/10

Après Le Souper qui confrontait Fouché et Talleyrand, et L'entretien de M. Descartes avec M. Pascal le jeune, Brisville se projette cette fois-ci au temps des Lumières. Dans l'antichambre du salon de Me du Deffand, trois personnages se réunissent régulièrement, faisant part des évolutions des idées et des personnes. Sur scène, Me du Deffand, dont le salon est très prisé par les plus grands penseurs de son temps ; le Président Hénault, ami et confident de longue date ; et Julie de Lespinasse, nièce de la première, sauvée de justesse du couvent. En coulisses, d'Alembert, Turgot, Voltaire et Diderot, nous sont présentés en toute intimité. Dans cette langue reconstituée avec habileté, Brisville partage avec ses spectateurs le délice des pointes et des conversations bien menées. Le texte est savoureux et nous montre que ce siècle n'est pas si étranger au nôtre. On en apprend les principes de bases de l'époque : " un salon n'est pas une tribune. On peut y raisonner mais on n'argumente jamais ". Malgré la complexité de la pensée à cette époque, ce n'est pas à un exposé philosophique auquel on assiste. Entre la dame de l'époque du roi Soleil, et la jeune de celle des Lumières, les conceptions se confrontent en toute clarté. Les sentiments ne sont pas absents sur scène, et l'intrigue amoureuse trouve sa place dans ce monde de raison. C'est toute une ambiance que le dramaturge s'attache à retranscrire, et ce, avec brio ! La tendre nièce a l'innocence d'une Cécile de Volanges quand sa tante est aussi ingénieuse que la Marquise de Merteuil. Le libertinage n'est pas loin, quoique sous-jacent. Pourtant l'élève en vient à dépasser le maître, et petit à petit le salon de Marie du Deffand se réduit jusqu'à la laisser seule. La très belles mise en scène de Christophe Lidon matérialise cette métaphore et encadre la pièce de tableaux magnifiques, aussi bien par le décor que par les costumes. D'emblée, le spectateur est plongé dans cet univers à l'écoute d'un air baroque, le voyage dans le temps est immédiat. Le trio correspond parfaitement aux personnages, surtout le Président Hénault, touchant et amusant. Puisqu'il est de coutume de trouver un bémol, il sera faiblement adressé à Sarah Biasani dans le rôle de Julie, qui ne marque pas assez la progression de son personnage au long de la pièce. www.laparafe.fr
# écrit le 19/06/08


Théâtre contemporain: Délivrez Proust !

-Dommage
1/10

La langue de Proust, on la connaît, mais surtout pour ses défauts. Le but du spectacle est d'aller à l'encontre des préjugés et de mettre à portée de tous. Si la première " scène " ne semble pas remplir sa fonction, car très pédante, les angoisses du spectateur sont vite envolées. Voyage à travers l'oeuvre de Proust, et donc à travers le temps, les deux acteurs s'attachent à reproduire devant nous l'ambiance de l'époque. Il s'agit aussi de devenir familier avec l'auteur, en en connaissant ses écrits, mais aussi sa personnalité : mondain, maladif, observateur La Bruyèresque. Les personnages défilent les uns après les autres, montrant un échantillon des 7 tomes de La Recherche. On évite avec soulagement le passage de la Madeleine, trop entendu, et on découvre d'autres, savoureux. Les phrases, énoncées oralement, sont moins longues, plus chantantes et mieux mises en valeur. Pourtant, l'envie ne nous tiraille pas de relire l'ensemble. C'est probablement dû aux acteurs, très décevants. Les différents rôles qu'ils endossent sont sur-joués, et accompagnés par un trop-plein de gestes et de grimaces. La parole n'est non pas partagée entre les deux, mais elle se suit sans l'ombre d'une complicité. Dommage, car le texte de Philippe Honoré est très habile, bien que décousu. Il fait resurgir les morts sur scène : Virginia Woolf et Marguerite Duras. Intéressantes rencontres si l'on se contente de ne s'intéresser qu'au texte et non pas à sa déclamation. Trop de Pathos est inutile, surtout pour l'Anglaise, ce qu'elle dit se suffit à soi-même (l'actrice en vient même à se moucher une fois que le comédien a repris la parole...). Aussi, le fait qu'on soit 12 dans la salle, dont deux ronfleurs, n'incite pas forcément à une vision positive. Mais même avec une salle pleine, les éloges qui vendent le spectacle sont démesurés. Le spectateur s'attendait véritablement à devenir un inconditionnel de Proust en rentrant dans la salle. Au sortir, il en a un peu appris sur l'auteur mais on ne lui a pas donné la curiosité de lire, celle qui fait qu'un spectacle a réussi.
# écrit le 18/06/08




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