-Las... IL faut oser passer après David Warrilow et Piccoli. Il faut avoir une nécessité de ce texte si beau, une grâce, une folie qui emportent envers et contre tout. Et bien là, rien de cela. Passons... J'en profite pour dire tout le bonheur de ce comédien décédé que fut Warrilow, et dans ce rôle, il fut merveilleux à tel point que des années plus tard, les images du spectacle, la voix de l'acteur, sa présence, sa foi me suivent encore. Un acteur rare, de ceux qui méritent vraiment ce nom, le porte au plus haut. Et puis Michel Piccoli, grand, grand, porté par le roi lear depuis des années, si intense, doté d'une folie évidente, biologique, naturelle. Et qui explose dans ce rôle d'une façon bouleversante, fine, intelligente. Et puis, bien sûr, Thomas Bernhard, son écriture obsédée. Et obsédante. Deux grands moments, passés, présents. Et un tout petit, inexistant. # écrit le 12/02/09
-UN BONHEUR DECHIRANT Revoilà Nicolas Rappo, que j'avais découvert dans cette pièce, avant de voir le menteur. Je suis assez sidérée par la critique précédente. Il a au contraire tout compris et a su donner, dans le respect du texte de Duras, sa matière personnelle qui est, assurément, tout sauf conventionnelle. Donc, il y a des éclats, oui, mais aussi des moments d'une douceur infinie, et surtout cela. Que vous ayez une opinion déjà faite sur Duras, c'est votre droit, mais le taxer de n'avoir rien compris, alors qu'il est dans le centre même de l'écriture, c'est assez ahurissant. Enfin, c'est le prix des jeux non conventionnels qui, oui, peuvent déranger. Enfin, pour moi, ce (il) fut un choc et j'espère le revoir encore. Hormis cela, spectacle en tout point merveilleux, dense, prenant. Rare. # écrit le 09/02/09
-un moment de grâce et de folie Comme je découvre ce site, j'en profite pour mettre des petits mots sur des spectacles vus dernièrement. Je suis allée voir celui-ci en janvier 2008 et ce fut une belle surprise. La pièce tient surtout par la performance de Nicolas Rappo, qui interprète Dorante. Il possède lui aussi une folie naturelle, pas composée du tout qui est la marque des vrais acteurs et qui donne à son interprétation une sensation de vérité magnifique. En plus d'une vraie virtuosité, un art des ruptures qui m'a enchantée. Bravo à Nicolas, que j'avais salué après (très aimable!), et au plaisir le revoir dans un autre rôle à sa mesure. (le reste de la troupe souffrait un peu de faiblesses, pour certains mais tout repose dans cette pièce sur les épaules du jeune menteur.). Une soirée qui me reste. # écrit le 09/02/09
-une folie merveilleuse Un moment de théatre, enfin. Et j'y aspirais depuis longtemps. Après les fausses folies, les "je me la joue" plus que "je ne joue", voilà un spectacle ardent, illuminé de l'intérieur par un artiste possédé. Une grâce et c'est soudain, là, une matière de vie, un corps, une voix, de la chair devant nous, pleine, grouillante. Vivante, oui. Merci. # écrit le 09/02/09
-que dire? Encore un triste spectacle qui veut faire genre et repose sur l'unique aspiration à cela. Que dire? Grossièreté du jeu, indigence de la mise en scène. On sent le travail vite fait, le manque de propos. Et l'enrubanage comme seul propositio. # écrit le 09/02/09
-misère... Là, moi qui d'habitude sais tirer partie positive de tout, j'ai perdu ma soirée (il y en aura d'autres...). C'est un ratage total et dommage de voir des comédiens aussi mauvais, mal à l'aise, quand ils nous ont souvent démontré leur talent. Certains, comme Mr Berger, totalement out. NOn, vraiment, monsieur Ribes, peut-être est-ce le temps de faire moins mais faire mieux?... # écrit le 09/02/09
Je suis venue voir ce spectacle au 20eme théâtre et je fus... agacée. Le texte est conventionnel, fait dans l'effet mais pour raconter quoi d'autre que l'anecdote? La mise en scène passe, que dire de plus. Ce qui m'a le plus dérangée, c'est le jeu de l'acteur, dont je vois qu'on l'encense. On confond souvent folie et volontarisme. ET c'est exactement cela ici. Pas une once de vraie folie. L'acteur s'agite, se dépense, compose dans le cliché, les mines, les postures, sûr le lui, content de lui. En cela , certains parlent de charisme, de bête de scène. Mais au bout du compte, quoi?... Une fausse humanité, une fausse douleur, une fausse intensité. A l'énergie. La vraie qualité humaine, le vrai talent se nichent ailleurs. Naîssent ailleurs que dans cette agitation. Alors efficace, oui. Mais pas plus... Rien de nouveau ici. Et rien d'une personnalité forte qui naîtrait devant nous. C'est une maladie des temps modernes que d'être ébloui par la composé, le "fait", le racoleur. Dommage. # écrit le 08/02/09