@942910

One Woman Show: Virginie Hocq dans Sur le fil

-Le principal fil du spectacle est le pipi-caca-vomi...
Je dois etre un mutant. J'ai passé une heure et demi à me demander d'où sortait les rires gras de la salle qui riait. Quel sont leurs univers ? L'"humour" délivré - avec enthousiasme - est cantonné au registre scatologique (le principal fil du spectacle est le pipi-caca-vomi) et burlesque (je prefere au cinéma avec des accessoires). Une Bigeard au feminin, mais pas sûr qu'elle remplisse le stade de France. Je pensais que ça ne faisait rire que des enfants de 8 ans - qui seront ravi – mais la moitié des adultes rigôlaient aux histoires de caca et de vomi. L'alternance entre ces 6 sketchs et des intermedes où Hocq prend un ton docte et bourgeois, et sympathique, est decidement étrange. Un sketch à sauver celui de la fumeuse, et un sketch à sauver en l'affinant celui de l'hotesse. On a même droit à un jeu de dinette – virtuelle - qui plaira aux cadets de 6 ans. C'est vraiment dommage car elle a une aisance et une presence sur scene. Il faudrait vraiment qu'elle trouve quelqu'un pour lui ecrire des sketchs pour adultes. Je suis contrarié que Nanty n'ait pas osé lui dire. C'est d'autant plus dommage que l'idée de broder sur les " fils de vie " était interessante, mais on est tres (tres) loin de ce qu'un Devos aurait pu en tirer – ou même un Dany Boon. Vous pouvez choisir de ne garder que les critiques positives - coute que coute... -, mais il ne faut pas s'etonner ensuite du manque de credibilité, ou simplement de la desaffection des theatres, les initiés sachant qu'ils ne peuvent plus se fier aux publications filtrées ...C'est un metier difficile, mais sa perénnité demande de la transparence ... sinon les spectateurs ne jouent plus.
# écrit le 08/03/15

Théâtre de boulevard: De Filles en Aiguilles

-Grand Guignol enjoué surjoué
une embrouille assez bien ficelée, et des jeux de portes. Mais 3 des 5 comédiens en font des tonnes, dans le registre grand guignol. Décevant donc. Les 2 actrices, bonnes comédiennes, pleines d'énergie et ravissantes, sauvent la soirée.
# écrit le 06/11/11

Musique du monde: Les Maestros de Buenos Aires

-Soirée plus que décevante
Trompés par l'affiche nous croyions aller voir à un spectacle centré sur le Tango. Nous avons dû subir le chanteur Victor Heredia pendant 1 heeure. Annoncé comme un "grand" chanteur d'Argentine,je n'ai jamais vu un orchestre aussi décevant sur scene : musique plate voix du chanteur très décevante, sans parler des interminables dissertations parlées entre les chansons . .. probablement un"chanteur" à texte (social, politique. ..) mais comme je ne comprends pas l'espagnol je ne saurais dire. J'ai voulu attendre la 2eme heure : bonne prestation d'un veteran du Tango,avec d'excellents musiciens malheureusement entrecoupée de commentaires parlés inutiles ou trop longs. Curieusement les danseurs eux n'apparaissaient que tous les 4 ou 5 tangos. Pas exceptionnels - et parfois choregraphie tendance tango lac des cygnes (portés, soulevés etc). Quelle soirée décevante !
# écrit le 21/05/10

Théâtre de boulevard: Désiré

-Amusement feutré
Des comédiens tous parfaits interpretent une pièce de Guitry légère et confortable dans une petite salle de theatre. Mais une pièce ni incisive, ni percutante, ni profonde , et peu d'aphorismes percutants à la Guitry (un seul ?) - pour sourire plus que pour rire. Comediens : 5 etoiles, Pièce : 3 étoiles. Casting de personnages stylés, le majordome est presque plus stylé que ses patrons . Il y aurait pu avoir une intrigue en miroir entre la femme de chambre et le patron - mélé à l'intrigue de la pièce, cela aurait put faire un vaudeville bien enmelé avec des portes qui claquent, mais Guitry n'a pas choisi une telle option. Erreur de casting ? un personnage de femme de chambre bien effacée pour une actrice " canon " : du coup On se demande pourquoi elle ne créée pas plus de trouble autour d'elle - si ce n'est l'obsession exclusive du majordome pour ses patronnes ... mais la veine soumission/domination/transgression n'a pas été développée non plus. En conclusion : un divertissement agréable et tranquille - qui vous reposera des series TV américaines à rebondissements et aux personnages complexes - servi par des comédiens stylés, si vous avez un moment d'oisiveté pour sourire avant d'aller souper.
# écrit le 17/02/10

Comédie: Cochons d'Inde

-Dommage ! ...
Bonne idée de pièce, malheureusement mal développée. Des acteurs remarquables, mais qui ne suffisent pas à sauver la pièce, trop pauvre et schématique. L'auteur semble avoir pour seule connaissance de la culture de l'Inde qu'on ne change pas de caste. L'auteur se réfère à un Dieu-le-père indien alors que l'hindouisme n'est pas une religion monotheiste... Même en admettant que l'Inde represente un pays abstrait très différent de la France sans rapport avec l'Inde, la pièce aurait dû être plus délirante, avec des dialogues plus riches, ici a minima. Les plus : un sketch amusant au guichet de la banque, une direcrice d'agence au bord de la crise de nerf (qui finit par exploser, mais cela aurait été plus drole si plus subtile), un guichetier abruti coincé, un client en plein cauchemar. Les themes abordés : l'exploitation sociale, la globalisation, la frustration sexuelle, l'immobilier, castes et ascenseur social, la bureaucratie laborieuse, justice pénale... Autant de themes qui aurait dû être mieux développés. Et tombe dans l'ecueil du laborieux pour dénoncer une bureaucratie laborieuse. Le dernier tableau est inept, et une fin en queue de poisson baclée. De plus comme trop de theatre parisien, malheureusement plutot inconfortable : au fond de l'orchestre on transpire de chaud.
# écrit le 12/02/09