Ses critiques
 -MERCI MESSIEURS 9/10 Autant le dire tout de suite aux admirateurs du film, Stéphane Freiss n'est pas John Keating. Il incarne cependant à la perfection un professeur homonyme affectueux et pince sans rire qui dispense un cours de littérature dans une grande école américaine de la fin des années 50. Il apporte un regard neuf à des gamins contraints entre des piliers éducatifs hors d'âge. Ces garçons sont exceptionnels. L'émotion est à son comble et tout le monde est emporté jusqu'à l'ovation. O Capitaine mon Capitaine! Le coup est réussi et il n'est surement pas à manquer. # écrit le 01 Février
|  -GREASE IS REALLY THE WORD 7/10 Pas simple de créer. Pas simple de fédérer. Et pourtant... Il y a dans ce spectacle tous les ingrédients pour passer un moment de fun, de partage et d'émotion. Les artistes sur scène sont excellents. Ils forment un groupe uni, unique et qui donne envie de passer la soirée avec eux. (Chanteurs et musiciens!!!) Alors si vous voulez entendre les chansons originales de Grease, ce n'est pas tout à fait cela. C'est une reinvention!! ( Cela mériterait d'ailleurs d'être plus explicite dans la marketing!) C'est sûrement ce qui surprend au départ. Mais le propos se fait plus clair, tout au long du show: Grease est une oeuvre qui fait l'unanimité, aux thèmes intemporels et qui peut se réinventer avec les codes d'aujourd'hui. Le message de l'appartenance, du vivre ensemble, de l'amour, du sans complexe était sûrement plus subtile en 1972 mais il était déjà bien là! 50 ans plus tard, le discours est plus clair. Voir carrément explicite! Est-ce que ça bouscule? Sûrement. Est-ce que ça fonctionne? Assurément. Est-ce qu'on a envie de les soutenir? Sans hésitation. # écrit le 09/10/22
|  -LA SURPRISE DE L' (AMOUR D') ÉTÉ. 8/10 "TOUS LES M'AIMES !" est sans aucun doute la grosse surprise de l'été. On se déplace pour une petite comédie jeune et fraîche et on nous offre une petit bijou d'écriture et une mise en scène qui n'enfonce les portes ouvertes (Vous comprendrez en y allant!) Ça commence comme un episode d'"Un Gars, Une Fille" et on se dit qu'on va rire de la connivence entre ces couples qui s'entrecroisent et notre expérience personnelle. Mais très vite, les registres s'enchaînent: l'absurde, le jeu de mots, le vaudeville, et l'émotion pure. Et les quatre comédiens n'y sont pas pour rien. Julien Husser y trouve un rôle qui ne joue pas que sur l'évidence de sa plastique. Le beau gosse se mue en gars paumé et déchiré par des sentiments qu'il ne maîtrise pas. Adelina Belgodere est renversante de fraîcheur et de subtilité quand elle grandit de la romantique nunuche à l'idéaliste tourmentée. Gregory Juppin est brillant dans le rôle du nerd maladroit, parfois un peu psychotique qui cherche l'amour idyllique. Et enfin, Laura Bensimon est truculente en bonne copine amourachée mais finalement plutôt maligne. Et dans ce petit écrin qu'est le théâtre du Marais, on ne perd pas une miette de leurs inconstances. Comme on se regarde dans le miroir d'une salle de bain, pour mieux se cerner. Et pourquoi pas se comprendre. # écrit le 24/08/16
|  -UNE TRES BELLE SURPRISE 7/10 En France, quand on prononce le mot "Sitcom", on pense tout de suite à des séries françaises bas de gamme, avec des comédiens moyens et des rires enregistrés. Et pourtant, ce format est loin d'être aussi facile et a acquis ses lettres de noblesse outre-atlantique avec "Friends", "How I met your Mother" et autre "Big Bang Theory". Et bien là, c'est toute la dextérité de ses séries pour certaines devenues cultes qu'on retrouve dans cette pièce qui se déguste comme un morceau de chocolat. Non seulement, c'est bien écrit. Efficacement interprété et générationnel, mais en plus "La Reine du Coaching" nous permet de (re)découvrir deux interprètes qui ont de l'avenir. Sofia Naït est drôle et attachante dans le rôle d'une "pauvre petite fille riche" qui ne trouve pas l'amour. Et Claire Pérot prouve une fois de plus que sa nomination au Molières n'était pas juste la récompense d'un rôle. Mais au contraire, la confirmation qu'elle est une actrice complète. Elle maîtrise le rythme, les ruptures et le sens de la comédie sans jamais glisser dans la caricature facile. 1h10 de pure fraîcheur à ne pas manquer. # écrit le 03/05/16 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
|  -REMAKE REUSSI 7/10 Pour une reprise, on n'est loin de la méprise. LES AMAZONES, c'est comme le bon vin, et le cru 2016 ne dément pas l'adage. Sonia Dubois retrouve son rôle fétiche. Martine, c'est sa Madame Marguerite, sa Folle Amanda... Elle y revient avec délectation et on sent un bonheur communicatif à revivre le départ de Choupinet avec de nouveaux partenaires. Et c'est sur ceux-là, évidement que repose tout le principe du remake. Marie-Bénédicte Roy rue dans les brancards et donne des couleurs inédites à Micky en s'éloignant de la business-woman botoxée de ses prédécesseurs. C'est une femme plus accomplie, qui a compris que dans un monde d'homme, il faut se battre avec les mêmes armes. Elle est moderne et on s'identifie parfaitement à ses blessures dissimulées. Elle est d'une justesse étonnante quand elle finit enfin par tomber l'armure. Et il n'en est pas moins de Virginie Pradal, qui a la lourde charge de reprendre le rôle qui avait littéralement relancé la carrière de Chantal Ladesou. Alors comment passer derrière ? En proposant un personnage totalement inédit. Pradal donne tout son génie et son énergie à une Annie moins gouailleuse, et plus meneuse de revue excentrique. Elle prend toute la lumière sans jamais tirer la couverture. Et fait montre d'une dextérité admirable même dans les scènes plus sensibles. Un modèle du genre. Il reste à se pencher sur les garçons qui entourent les mangoustes. Hugo Leboeuf propose un Loïc beaucoup moins " couverture de TETU " et plus vraisemblable. En ça, on retrouve tout le naturel du personnage créé par Aurélien Wiik. Ne manquant jamais de " vanner " sa proprio, il devient vite attachant et rejoint parfaitement le point de vue moins " boulevard " et plus réaliste de la mise en scène. Pour ça, il ne manquait que Nicolas Van Beveren, qui sans aucun doute, est la révélation de la pièce. Sans tomber dans le charme facile, Il apporte ENFIN au rôle de Guillaume, les nuances et le charisme nécessaire à un personnage qui va chambouler la vie de la roulotte des Amazones. Toujours juste, jamais cabotin et surtout d'une sensibilité surprenante, pour un tel rôle, on s'attache très vite à lui. Presqu'aussi vite qu'Annie !! Et en ça, il faut saluer, l'innovante direction d'acteur des deux metteurs en scène. LES AMAZONES sont de retour et elles vont vous faire beaucoup de bien. # écrit le 17/02/16
|  -Derrière les allumettes 8/10 Je ne m'attendais pas en m'installant dans ce beau theatre que mon esprit serait invité aux voyages d'une petite fille. Il faut avouer que les dernières creations musicales parisiennes "pour les enfants" sentaient la naphtaline et le papier mâché. Ici tout est d'une élégance rare et d'une justesse déconcertante. Raconter ce court conte à la fin tragique n'était sûrement pas chose facile mais l'intelligence du livret nous transporte et nous ballade entre rires et émotions, sans jamais trahir l'original. La distribution est impeccable et sert avec honneur une partition qui n'a rien à envier à Menken ou Schwartz. L'oncle Walt ne se serait sûrement pas contenté d'inspirer l'équipe créative de ce musical, mais il les aurait adoubé sans hésitation. Tout simplement : magique! # écrit le 14/02/15 , a vu cet évènement avec BilletReduc.com
|  -Des garçons plein d'avenir 8/10 Aucun visage connus mais une bande mémorable. Ce musical donne une pêche d'enfer et surprend du début jusqu'à la fin. On a juste envie de faire partie de la troupe et leur histoire touche tout le monde. C'est drôle. C'est émouvant. Et moi j'y retourne entre amis très très vite. Bravo à tous # écrit le 12/04/13
|  -Pour la Postérité... 9/10 S'il est des spectacles qui ne laissent pas insensible, d'autres laissent une trace indélébile dans notre esprit comme pour nous rappeler que si l'horreur peut s'analyser, elle n'en est pas moins dangereuse et réminiscente. L'oeuvre de Marc Dugowson est un portrait déformé d'une humanité qui la perd petit à petit. On glisse dans l'innommable sans frein, sans pudeur. Et de ce côté là, Hugo Malpeyre n'hésite pas. Il donne à ses comédiens, tous impeccables, un écrin bien sale et puant. Et c'est de là que vient le brio. On est mal à l'aise, heurté de plein fouet par ces démons qui sont les nôtres. Et l'imagerie fait écho autant à un passé pas si lointain, qu'à une actualité brulante. Une réussite. # écrit le 29/10/12
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