Et si la statue de Jean BART nous confiait tout ce qu'elle a pu observer du haut de son piédestal ? Nous parleraient-ils des religieuses anglaises disparues sous la révolution ? Du pauvre Père Cô qui a perdu son wamme ? Ou encore des "Matantes" par centaines qui crient à tue-tête "les cocus au balcon!"? Sans oublier la jambe de bois de l'infortunée Manot'che? Ils nous parleraient, c'est certain, de ces valeureux pêcheurs d'Islande, qui, pour conjurer la peur ou le mauvais sort avant de partir en mer, laissaient tomber toutes les barrières pour plonger à corps perdu, déguisés en femme, dans une immense fête populaire, peut-être leur dernière… Cette fête qui a forgé l'identité d'une ville du Nord : Dunkerque et ses Dunkerquois, véritables témoins vivants d’une histoire à la fois unique et universelle.

"Moi ce que je préfère dans le carnaval, c'est les chapelles, c'est là que des gens qu'on connaît pas, mais que du coup après on connaît, nous offrent un coup à boire. On va chez eux, on rigole, on chante, on boit un coup pour se réchauffer et c'est reparti !"