Impressionné par les grands conquérants – il évoque Napoléon, on penserait aujourd'hui à Staline – il s'est cru capable de repousser les limites de sa liberté et de donner à son crime des justifications éthiques. Rongé par la fièvre autant que par la culpabilité, il est traversé de cauchemars fulgurants. Et l'univers se déforme devant ses yeux, sous le regard patelin du juge qui sait que le piège finira par se refermer sur sa proie.

Sur le chemin de la rédemption, seul le châtiment lui offrira une voie acceptable. Face à l'iniquité d'une société qui suscite autant qu'elle détruit les ambitions, quelle liberté peut-on imaginer ? La vie humaine a-t-elle encore un prix quand elle n'est plus considérée que comme "variable économique" ?

Benjamin Knobil fait fortement résonner avec notre monde d'aujourd'hui les interrogations de Dostoïevski sur le libre arbitre, la rédemption, le bien et le mal.

Une production de la compagnie nonante-trois - Lausanne Co-production avec la Grange de Dorigny et le Théâtre du Grütli à Genève. Avec le soutien de la Ville de Lausanne, du Canton de Vaud, Fondation Artefila, et de Migros