Deux acrobates veulent créer un collectif de bascule. En chemin ils rencontrent un ostréiculteur breton, un saxophoniste quadragénaire, un échassier à rebonds, un porteur marionnettiste, un terroriste, un tsar du rock'n'roll, un double père de famille, une fille... Pourquoi les projets les plus improbables donnent ils tellement envie d'être réalisés ? C'est en tout cas de ce joli cocktail qu'est née La Grosse B.

Un groupe de voltigeurs choisit de travailler ensemble, autour de la bascule coréenne. L'écriture acrobatique rend chacun indispensable à l'action, pour que la prise de risque soit maîtrisée. Chaque rôle est réfléchi dans le but d'une performance collective. Il se crée alors une énergie puissante, la sensation d'un mécanisme bien huilé... Bientôt, on ne sait plus qui est qui.

Ou commence l'uniformisation ? Comment éviter la perte des identités individuelles, le conformisme...? Et que se passe t-il s'ils décident de jouer les uns contre les autres ? En voltige, lorsque la priorité est mise sur la réussite personnelle, l'autre est mis en danger ; comment cette lutte d'arène peut elle aussi séduire le spectateur ? Du ballet synchrone à la foire d'empoigne aérienne, au delà du jugement moral, la Grosse B questionne en quoi l'attitude au sein d'un groupe est un choix politique.