Agité par ses désirs de gloire, ses inclinations à la paresse, bercé par ses utopies juvéniles et sa peur de l'avenir, nous suivons ce personnage tourmenté dans les méandres de son imagination. Il se joue des codes et des cadres, renverse le jardin et la cour, et livre un témoignage sensible et drôle sur le théâtre... Les rêves qu'il fait naître, les désillusions en devenir, les passions et les êtres qui souvent s'y confondent.

La nudité totale du plateau se remplit peu à peu de fantasmes délirants et devient tour à tour un théâtre démesuré et monstrueux. Les personnages s'y inventent, s'y bousculent tandis que notre comédien s'enfonce dans l'apathie, incapable de faire son spectacle. Il finira par mourir dans les coulisses de son théâtre fabuleux, sans même saluer le public que de toute façon il n'avait pas vu. La Dernière Berceuse est un hymne à la folie douce de l'enfance révolue. C'est l'histoire d'une jeunesse qui face à la violence du Monde tente de trouver refuge dans l'imaginaire et la poésie.