Avec la complicité de l'auteur de théâtre Fabrice Melquiot et l'engagement des cinq danseurs/comédiens du spectacle, elle propose d'habiller les mots de cette adaptation d'un très beau conte islandais, La peau de la phoque, l'histoire d'un amour entre un pêcheur et une femelle phoque débarrassée de sa peau qui, quelques années plus tard, après avoir fait des enfants, retrouve son manteau de poil dissimulé par son mari et part rejoindre la mer.

Dans cette variation autour de l'un des mythes les plus riches de la littérature – celui du fiancé animal, ancré dans notre imaginaire collectif depuis le Minotaure jusqu'à La Belle et la Bête –, la danse et le théâtre dialoguent avec grâce, espièglerie et légèreté. Les cinq interprètes, soudés comme les doigts de la main, forment une troupe enjouée, qui ne se lasse pas de réinventer des jeux d'enfants tout en livrant une fable questionnant notre humanité et notre prétendue bestialité. Un savoureux condensé d'inventivité, d'imaginaire et de poésie !