Sauver la peau Théâtre Ouvert Affiche © William Marc Sommer


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Salle
où cet événement eut lieu :
Théâtre Ouvert, 75018 Paris

Sauver la peau

de David Léon , mis en scène par Hélène Soulié


- Cet événement n'est plus disponible à la réservation dans cette salle -
"Sauver la peau" pose la question du geste d'écrire et de la fonction de la littérature face à nos engagements.

"Sauver la peau" s'ouvre sur la lettre de démission d'un éducateur d'une institution spécialisée dans le soin et l'accompagnement éducatif d'enfants et d'adolescents psychiquement fragilisés. Le narrateur nous délivre une parole directe, confrontant ce qu'il nomme " le carcan familial " au " carcan institutionnel d'éducation ". Par un jeu d'entrecroisements des prises de paroles multiples, le texte scrute comment la violence verbale s'exerce de part et d'autre, jusqu'à nous interroger en ligne de fond sur ce qui constitue nos identités dans le frottement subtil entre l'espace intime et l'espace professionnel.

C'est un homme dos au mur qui prend ici la parole. Un frère d'abord. Un écrivain. Acculé. Devant lui un miroir brisé, symbole du choc, de l'accident, de l'explosion qu'il vient de vivre. Cette explosion étant directement en relation avec celle qu'a subie son jeune frère, qui s'est jeté sous un train.

L'espace du théâtre devient alors le seul lieu possible pour être entendu. Comme l'espace de l'écriture est le seul lieu possible de survie, actant d'une existence. Tout le parcours de cet homme consistera à échapper à une exécution "symbolique ou réelle" qui semble programmée, en s'emparant des mots, pour répondre à la violence de la situation, des situations subies. La littérature devient alors une arme, et le seul moyen pour celui qui raconte de "sauver sa peau".

C'est un homme dos au mir qui prend la parole. Un frère. Un écrivain. Un éducateur "démissionnaire" de l'institution d'éducation. Qui va ici, dans le temps de la représentation, mettre en relation la vie des enfants dans le carcan familial, (le sien d'abord : celui d'où il vient avec sa mère ogresse qui le traite de "sale pédé", son frère schizophrène, sa soeur recouverte de psoriasis) et la vie que les enfants mènent dans les carcans institutionnels d'éducation. Même violence sourde. Maltraitance. Prise de pouvoir. Déni de l'existence. Zone de "non droit". La famille devient alors un nid glacial qui ne semble plus qu'abriter l'urne funéraire du frère mort, et les centres institutionnels d'éducation : des mausolées. La pièce explore alors frontalement la question de l'identité, de ce qui nous constitue dans l'intime et dans le social, et la question du "Je" dans la littérature. Hélène Soulié


Auteur(s) : David Léon
Artiste(s) : Manuel Vallade
Metteur en scène : Hélène Soulié





Pour Tout public

Théâtre contemporain

Langue : Français
Durée : 70 minutes soit 01h10





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